La vallée du Fraser, foyer d’une partie importante du secteur agricole en Colombie-Britannique, fait face aux contrecoups des inondations historiques qui ont frappé la région durant la dernière fin de semaine.
Des milliers d’animaux seraient morts et plusieurs centaines d’agriculteurs seraient affectés par la situation, selon la ministre de l’Agriculture de la province, Lana Popham. La situation serait critique pour un nombre élevé d’animaux. Le gouvernement de la province travaillait à ouvrir des routes afin de permettre à des vétérinaires de se rendre sur place. La ministre Popham a mentionné que certains animaux pourraient être euthanasiés en raison de leur état. Il est aussi question d’acheminer de la nourriture rapidement puisque de nombreuses étables ont été inondées. La région aurait des réserves de trois jours en nourriture pour les animaux.
Le nombre exact de pertes animales ou d’animaux blessés n’était pas encore disponible jeudi. En date de mercredi, l’avis d’évacuation concernait 59 producteurs laitiers dans la région de Sumas Prairie, selon le président de la B.C. Dairy Association, au Western Producer.
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Un an et demi après l’entrée en fonction de l’étable de la Halte de la Montagne à Saint-Damase, il était possible de la visiter. Le Bulletin des agriculteurs l’a visité en compagnie des propriétaires. Photoreportage.
Lisa Bishop-Spencer, directrice des communications des Producteurs de poulet du Canada, a déclaré que sur les 310 fermes de poulet en Colombie-Britannique, 61 fermes sont sous le coup d’un ordre d’évacuation, dont 22 sont des fermes de poulets de chair.
La vallée du Fraser est une riche région agricole. Elle compte pour 75% de toute l’industrie laitière de la province. Le secteur laitier a contribué pour 1,2 G$ du PIB de la Colombie-Britannique en 2019, en plus de faire travailler 12 470 personnes, selon la B.C. Dairy Association.
Pierre Lampron, président des Producteurs laitiers du Canada (PLC), a émis une déclaration se disant inquiet pour la santé humaine, mais aussi « profondément préoccupé par la santé et la sécurité des producteurs et des travailleurs agricoles ainsi que du bétail dans les zones touchées ». M. Lampron a également exprimé des inquiétudes quant aux chaînes d’approvisionnement.
Le PLC ont aussi dits être en communication avec les gens la B.C. Dairy Association et de l’Office de commercialisation du lait de la Colombie-Britannique afin de leur offrir leur appui. L’organisation déclare également être en discussion avec Agriculture et Agroalimentaire Canada sur « des mesures d’aide d’urgence et de soutien qui pourront être mises à la disposition des producteurs laitiers touchés par les inondations ».
Les Producteurs de lait du Québec (PLQ) ont, pour leur part, indiqués être solidaires de leurs collègues de la Colombie-Britannique. Pour le moment, aucune demande d’aide particulière n’a été adressée aux PLQ, selon le directeur communications, affaires publiques et vie syndicale, François Dumontier. Ce dernier précise que le président des PLQ, Daniel Gobeil se trouvait en assemblée jeudi. « Il a tenu à exprimer devant la salle tout le soutien du Québec à leurs collègues de la Colombie-Britannique. »
De nombreuses images ont montré des producteurs tentant de sauver leurs animaux, par bateaux ou encore motomarines. Les producteurs se sont offerts pour héberger les animaux durant la catastrophe.
Les inondations rendent également impossible la livraison des produits agricoles vers les marchés. L’Office de commercialisation du lait de la Colombie-Britannique a conseillé les producteurs laitiers dans des régions comme Abbotsford, Chilliwack et de l’intérieur de la Colombie-Britannique de jeter le lait, faute de routes praticables pour les camions.
Le gouvernement britanno-colombien est en discussion avec le fédéral afin de soutenir le milieu agricole via le programme Agri-relance, comme ce fut le cas cet été lors des feux de forêt.
