Les acériculteurs québécois se disent victimes d’une guerre commerciale

Publié: 12 février 2001

Québec (Québec), 9 février 2001 – L’attaque des acériculteurs du Vermont n’a rien à voir avec la qualité du sirop d’érable québécois, estime la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ), qui y voient davantage le début d’une guerre commerciale.

« Etant donné qu’en 2000, il y a eu surproduction de sirop d’érable au Québec de 20 millions de livres, a expliqué Jean-Pierre Bellegarde, porte-parole de la FPAQ, cela a entraîné une chute de prix au profit des consommateurs et comme le Québec est un leader mondial, c’est ici que les prix sont établis. »

À lire aussi

Les acériculteurs québécois se disent victimes d’une guerre commerciale

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault

Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.

« Lorsque le prix du sirop d’érable baisse au Québec, a-t-il poursuivi, il va nécessairement baisser aussi au Etat-Unis puisqu’ils produisent 13 millions de livres et achètent 40 millions par année chez-nous. »

Cette situation fait en sorte que les producteurs du Vermont n’ont pas le choix de baisser leurs prix s’ils veulent continuer à écouler leurs produits sur le marché américain et international.

« C’est donc cette pression-là qu’ils exercent sur leur gouverneur, a expliqué M. Bellegarde, pour qu’il impose un embargo sur le sirop d’érable canadien, ce qui leur permettrait d’écouler leur produit à leur prix. »

A la Fédération québécoise, on est convaincu que l’argument de l’utilisation du paraformaldéhyde, un produit chimique utilisé pour désinfecter les équipemnts de production, est tout à fait secondaire.

« D’ailleurs, a noté le porte-parole de la fédération, si on ne peut pas vraiment contrôler tous les producteurs québécois à 100 pour cent quant à l’utilisation de ce produit, il faut admettre qu’ils en utilisent peut-être eux aussi. »

La FPAQ a précisé que des mesures de contrôle rigoureuses ont été adoptées pour garantir un sirop d’érable pur etdu paraformaldéhyde est interdite depuis 1996.

Elle a aussi mis sur pied des campagnes de sensibilisation autant auprès des gouvernements que des producteurs pour instaurer d’autres méthodes de désinfection.

Présentemant, c’est l’alcool qui est utilisé pour désinfecter les canalisations et la Fédération est, semble-t-il, déjà assurée que ce produit sera utilisé dans au moins 70% des entailles.

La FPAQ rappelle qu’elle classe et inspecte tout le sirop d’érable mis en marché par les producteurs québécois en étroite collaboration avec le ministère de l’Agriculture. « Le sirop d’érable du Québec est un produit pur, naturel et unique par sa qualité dont la renommée internationale s’accroît d’une année à l’autre », précise la Fédération.

Source : Presse Canadienne

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Fédération des producteurs acéricoles du Québec

http://www.maple-erable.qc.ca/