Les agriculteurs appauvris par le budget Marois

Publié: 2 avril 2001

Québec (Québec), 30 mars 2001 – David Whissell, député d’Argenteuil et porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’agriculture, de faune et de parcs, dénonce la diminution des crédits accordés à l’agriculture dans la dernière opération budgétaire du gouvernement du Parti québécois. « C’est près de 100 millions $ de moins qui sont consacrés au secteur névralgique qu’est l’agriculture au Québec. C’est inacceptable ! »

À lire aussi

Les agriculteurs appauvris par le budget Marois

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault

Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.

Dans un premier temps, monsieur Whissell déplore qu’aucune somme n’ait été prévue pour la mise en place de la Financière agricole, alors que les coûts ont été estimés à 20 millions $. Par ailleurs, l’élargissement de l’assurance-stabilisation aux autres cultures avait été évalué à 25 millions $ et, encore là, le gouvernement péquiste n’a rien prévu dans son budget. « Dans las faits, les craintes de l’Opposition s’avèrent fondées. La preuve est maintenant faite que les agriculteurs devront dorénavant assumer 50 % des coûts du programme alors qu’ils en assumaient auparavant le tiers. »

Par ailleurs, le député libéral est extrêmement déçu de constater que le gouvernement n’accorde aucune importance au virage agroenvironnemental. « Non seulement le ministre Maxime Arseneau bonifie peu le programme Prime-vert, mais il ne prévoit aucun autre outil afin d’aider las agriculteurs à prendre le virage environnemental. C’est d’autant plus déplorable que le gouvernement n’a jamais hésité à appuyer les municipalités ou les industries dans leurs efforts de dépollution. »

De plus, le porte-parole en agriculture dénonce la timidité des efforts du ministère de l’Agriculture dans le dossier de la traçabilité des aliments. « Alors que la fièvre aphteuse fait rage en Europe, le gouvernement n’accorde que 2 millions $ pour implanter un programme de traçabilité. Pourtant, tous les experts s’accordent à dire qu’un programme véritablement efficace nécessiterait des investissements de 20 millions $. »

Enfin, monsieur Whissell souligne que les agriculteurs peuvent également s’attendre à une augmentation de leur compte de taxes foncières. « Dans son livre des crédits, le gouvernement annonce qu’un projet de loi sera déposé afin de réévaluer la part de la taxe foncière que paient les agriculteurs. Les intentions gouvernementales ne peuvent pas être plus claires : le ministre diminuera la part que le gouvernement paie pour la taxe foncière. Las agriculteurs paieront encore une fois pour l’indifférence du gouvernement péquiste envers une industrie majeure pour le développement du Québec », conclut-il.