Les pneus les plus étroits

Publié: 20 mai 2012

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Pour réduire au minimum la compaction, certains croient aux pneus à basse pression, d’autres aux chenilles. Quant à lui, Dean Glenney croit aux pneus les plus étroits.

PHOTO : André Dumont

Producteur à Dunnville, dans le sud de l’Ontario, Dean Glenney a obtenu l’an dernier un rendement de 18,7 tm/ha de maïs sur une de ses parcelles. En 2010, il avait remporté le Concours de rendement Pioneer avec 17 tm/ha. Il est aussi ingénieur et entrepreneur en bâtiment.

Dean Glenney pratique la gestion contrôlée de la compaction (controlled traffic farming) sur sa terre de 80 hectares. Année après année, il sème son maïs et son soya exactement au même endroit sur le rang, avec une précision que lui permet la technologie GPS-RTK. Puisque tous ses équipements sont d’une largeur de 15 pieds (6 rangs) et que leur empattement est le même, il circule toujours sur les mêmes entre-rangs.

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Dans le même champ, il alterne six rangs jumelés de maïs avec six rangs jumelés de soya. Il cultive en semis direct en continu depuis une quinzaine d’années.

« J’utilise les pneus les plus étroits possible », a-t-il confié en entrevue avec Le Bulletin des agriculteurs. Les pneus du tracteur qui tirent son planteur font 14 pouces de large, ceux du tracteur du pulvérisateur font 11 pouces.

Les pneus de la moissonneuse-batteuse sont presque trop larges pour les 22 pouces qui séparent les rangs jumelés, de sorte qu’ils font pencher les tiges de maïs sur chaque côté. Il songe donc à installer un système de roues doubles, mais avec seulement les deux roues intérieures.

Dean Glenney ne croit pas aux pneus larges à basse pression. Ni aux roues doubles ou triples. « Je vois des tracteurs avec des roues triples entrer dans les champs. Aussi bien y aller avec un rouleau à asphalte! »

Selon lui, les pneus étroits sont préférables. La compaction étant inévitable, vaut mieux la concentrer à un endroit. « Parce que je roule toujours aux mêmes endroits, le sol est très ferme, explique-t-il. Je n’ai aucun problème d’ornières. C’est comme si je circulais sur une route. »

Récolter seulement six rangs de soya à la fois est fastidieux, reconnaît Dean Glenney. S’il avait à recommencer, il s’équiperait avec un semoir à 16 rangs.

Un reportage sur Dean Glenney sera publié dans Le Bulletin des agriculteurs du mois de juillet 2012.

PHOTO : Dean Glenney - Vue aérienne des champ en cultures intercalaires de Dean Glenney, à Dunnville, dans le sud de l'Ontario.