Montréal (Québec), 6 novembre 2006 – La Fondation des entreprises en recrutement de main-d’oeuvre étrangère rétablit les faits quant aux conditions des travailleurs agricoles saisonniers au Québec.
Le directeur général de FERME, M. René Mantha affirme : « Un statut légal des travailleurs, des augmentations de salaires de 11 % en 3 ans, aucun impôt à payer et des logements gratuits, tout cela fait déjà partie des conditions de travail actuelles ». « A cela s’ajoute même des congés fériés payés, des cotisations au Régime de rentes du Québec, la possibilité de retirer des prestations d’assurance parentale et une paie de vacances ».
M. Mantha vient de préciser en conférence de presse : « Nous offrons les meilleures conditions de travail, pour une main-d’oeuvre agricole, en Amérique du Nord. Nous attendons d’ailleurs plus de 4 500 travailleurs en 2007. »
Devant une offensive visant la syndicalisation des travailleurs, la propriétaire d’une des plus importantes fermes familiales québécoises, FRAISEBEC, Madame Isabelle Charbonneau, s’inquiète aussi grandement. « Les travailleurs étrangers qui viennent au Québec veulent travailler de longues heures pour faire plus d’argent. Si nous devions, à titre d’exemple, les payer à temps et demie après 40 heures, cela équivaudrait à tuer une partie de notre industrie maraîchère ».
La compétition en provenance des Etats-Unis étant très forte, plusieurs petites fermes familiales, qui éprouvent déjà des difficultés, appréhendent en effet n’avoir d’autres choix que d’éliminer des emplois, aller vers la mécanisation, réduire considérablement leurs superficies cultivables ou encore devoir fermer leurs portes.
Le programme en vigueur au Canada existe depuis 32 ans et les travailleurs Mexicains constituent la majeure partie des employés qui reviennent depuis de nombreuses années au Québec. Un sondage effectué par le Ministère du travail de ce pays, confirme d’ailleurs la satisfaction de 92 % des travailleurs à l’égard du programme en place.
M. Mantha de FERME conclut : « C’est simple : si nos produits deviennent plus chers à produire, ce sont encore une fois les consommateurs, en bout de ligne, qui écoperont ». « Si nous voulons demeurer compétitif, face aux autres pays, et protéger nos producteurs québécois, il faut absolument agir de façon responsable et limiter nos coûts de productions ».
FERME représente 350 producteurs horticoles dont la grande majorité sont des producteurs maraîchers. La Fondation assure le bon fonctionnement du programme fédéral au Québec. Elle veille à la supervision des conditions de vie et de travail de cette main-d’oeuvre agricole étrangère durant leur séjour au Québec.
FERME/Voyages, l’agence de voyages de FERME, se charge de l’ensemble des réservations, des procédures et de la transmission des informations pertinentes, lors de l’accueil des travailleurs saisonniers en sol québécois et au moment de leur départ à l’aéroport.
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