Le ministre des Finances, Eric Girard, a présenté un budget de 136,6 G$ cette année, des dépenses en hausse de 4,8 % pour un déficit de 6,5 milliards de dollars (après un versement de 3,4 G$ au Fonds des générations). Le gouvernement québécois met en réserve 2,4 G$ pour tenir compte de la pandémie et 2,5 G$ pour les risques économiques liés à la guerre en Ukraine. Le versement de 500$ à tous les adultes dont le revenus est inférieur à 100 000 $, pour pallier l’inflation, coûtera 3,G$. L’incertitude liée au contexte actuel a mené le gouvernement à agir avec prudence, selon le ministre Girard.
Les investissements seront concentrés dans quelques secteurs dont la santé, l’éducation, l’économie et l’environnement. Le projet d’une école vétérinaire à Rimouski est d’ailleurs lancé.
Des secteurs reçoivent tout de même un coup de pouce. C’est le cas des investissements pour stimuler l’économie qui s’élèveront à 4,2 G$ sur cinq ans. Dès cette année, 492 M$ iront aux initiatives pour accroître la productivité par la mise en place d’une stratégie de recherche et d’innovation. Une somme de 432 M$ sera accordé, entre autres pour le transport aérien régional, poursuivre la politique bioalimentaire et relancer le secteur du tourisme. Le crédit d’impôt à l’investissement et à l’innovation est aussi bonifié de 155 M$ et vise 10 000 entreprises d’ici cinq ans. Le ministre Girard compte davantage sur l’automatisation que sur des mesures incitatives à la main-d’œuvre pour soulager les problèmes de pénurie.
À lire aussi
La productivité du secteur agricole se distingue au Québec
La productivité au travail dans le secteur agricole est l’une des meilleures au Québec, surpassant et de loin la moyenne provinciale, indique un récent rapport de la Direction des études et des perspectives économiques.
Le budget contient également 1 G$ de plus pour bonifier le Plan pour une économie verte 2030, pour un total de 7,6 G$. À cela s’ajoute 152 M$ pour la première stratégie sur l’hydrogène vert et les bioénergies.
La politique numérique du Québec reçoit aussi 150 M$ en 2022-2023 pour compléter la couverture des zones habitées et le réseau routier.
Un projet de développement de l’autoroute 20 à Rimouski est aussi à l’étude.
Le gouvernement prévoit une croissance de l’économie québécoise de 2,7% en 2022 et 2,0% en 2023. En 2021, le PIB a bondi de 6,3%, après un fort recul de 5,5% en 2020.
La dette nette du Québec par rapport au PIB se situe à 39,8%, soit davantage que la moyenne des provinces canadiennes, qui est de 33%.
Source: Radio-Canada