Le secteur agricole a été aux premières loges des soubresauts causés par l’inflation depuis la pandémie, alimentés par les problèmes d’approvisionnement, les tensions géopolitiques et les changements climatiques.
Les derniers chiffres présentés par Statistique Canada illustrent d’ailleurs la corrélation entre l’inflation et les dépenses avec le revenu agricole qui a diminué en 2022. Un autre rapport sorti le même jour indique que les recettes agricoles ont grimpé de près de 8% pour les neuf premiers mois de 2023.
Pour 2022, les données révisées sur le revenu net des agriculteurs indiquent qu’il a diminué de 7,6% à 11,8 G$. La diminution enregistrée en 2022 fait suite à une croissance de 70 % en 2021 et à une hausse de 102 % en 2020. Les recettes ont augmenté de 14,6%, mais elles ont été contrebalancées par une hausse de 18,6 % des dépenses. Les coûts plus élevés pour des intrants agricoles clés, dont l’engrais, les aliments pour animaux et le carburant, sont en grande partie responsable. Au Québec, le revenu agricole net a diminué à 959 M$ contre 1,2 G$ en 2021.
Du côté des recettes agricoles, les producteurs agricoles ont enregistré 72,5 G$ pour les trois premiers trimestres de 2023, en hausse de 5,3 G$ ou 7,9% par rapport à la même période en 2022. De meilleures recettes pour les cultures et le bétail expliquent la hausse, malgré un recul des paiements des programmes.
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Les recettes provenant des cultures ont augmenté, malgré une baisse des prix, grâce à un meilleur accès au marché. Elles se sont situées à 41, 4G$, en hausse de 4,5 G$. Les prix des bovins et des produits sous gestion de l’offre ont progressé à 27,2 G$ en grande partie en raison de la hausse du prix du bétail.
Les produits liés à la gestion de l’offre ont connu une hausse de leurs recettes de 7,2% à 11,2 G$. Pour ce qui est des produits laitiers, la progression est de 312,2 M$ à 6,4 G$ à la suite de la hausse des prix accordée pour compenser une partie des coûts de production. Les recettes provenant du poulet ont augmenté avec la croissance des ventes pour se situer à 3,1 G$, en hausse de 286,4 M$.
Les recettes du secteur porcin ont, par contre, diminué de 11,2, % à 4,5 G$, une baisse attribuée à la baisse des prix (-11,8%) et à la réduction de l’abattage de porcs.
Les recettes ont augmenté de 4,9 % au Québec comparativement à l’an dernier pour se situer à 9,7 G$.
