Les cultures sont en retard au Québec cette année, ce qui augmente le risque de pertes de rendement attribuable au gel. Dans le maïs, l’ampleur de la perte dépend de l’intensité du gel, mais surtout du stade de développement du maïs au moment du gel.
Dans une Alerte agronomique envoyée cette semaine, le semencier Dekalb explique qu’un maïs qui est au stade pâteux peut sérieusement être endommagé par le gel. Si le maïs a atteint la ligne de lait à la moitié du grain, c’est la qualité plutôt que le rendement qui risque de souffrir.
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Ce tableau donne un aperçu du pourcentage de rendement perdu qui peut être provoqué par un gel, selon le stade de développement du maïs.
Stade de développement | Dommages aux feuilles seulement
(% de rendement perdu) |
Dommages aux pédoncules
(% de rendement perdu) |
Stade pâteux | 35 | 58 |
Stade denté | 26 | 45 |
Fin stade denté | 6 | 12 |
Stade point noir | 0 | 0 |
Gels meurtriers et gels superficiels
Un gel superficiel peut se produire quand la température de l’air oscille entre -1 et 0 degré C pendant une heure ou deux, ce qui risque de tuer des feuilles du maïs, mais pas sa tige.
La tige du plant de maïs est un organe de stockage temporaire qui contient la matière susceptible d’être acheminée dans les grains de l’épi. Le rendement en grain peut continuer à augmenter après un gel superficiel qui n’a tué que les feuilles. La température et le temps d’exposition au froid détermineront l’importance des dommages causés au plant de maïs.
Quand les conditions sont favorables à une rapide perte de chaleur par les feuilles du maïs (ciel dégagé, faible humidité et absence de vent), même une température légèrement au-dessus de zéro degré C peut endommager le maïs. Dans ces conditions, la température des feuilles peut chuter sous celle de l’air.
Ce phénomène n’entraîne généralement des dommages qu’aux feuilles supérieures du plant. Quand la température avoisine le point de congélation, la topographie peut jouer un rôle, et le gel peut alors menacer le maïs dans les dépressions du terrain. Les peuplements clairsemés et les bords de champ sont plus vulnérables au gel.
Source : Dekalb