La découverte d’un maïs mutant dont les feuilles sont dévorées par les chrysomèles adultes offre une nouvelle approche pour la résistance à cet insecte ravageur.
Habituellement, les larves des chrysomèles mangent les racines et les adultes se nourrissent des soies et du pollen du maïs. On croyait que les insectes ne choisissaient pas les feuilles par préférence alimentaire. Or, des chercheurs de l’Université Purdue et de l’Université de l’État de l’Illinois ont étudié la nature d’un maïs mutant dont les insectes raffolaient des feuilles. Ils ont réalisé que le maïs normal possède un système actif de défense contre les ravageurs, ce qui tient les chrysomèles à l’écart.
Cette découverte offre de nouvelles opportunités dans la gestion de la résistance. Le parcours génétique relié au mécanisme de défense des feuilles pourrait-il être reproduit pour les autres parties de la plante? Ou une différente approche pourrait-elle également utiliser le maïs mutant comme piège? Les chrysomèles sont attirées par les feuilles « comestibles » et délaissent les autres maïs.
Sans la présence des chrysomèles, il est impossible de distinguer le maïs mutant d’un autre plant de maïs. Ses feuilles sont susceptibles aux insectes après 5 à 6 semaines de croissance. Lors d’infestations sévères, les plantes peuvent devenir complètement défoliées et le rendement en grain diminue.
Source : Ag Answers, article publié dans l’édition de janvier du Bulletin des agriculteurs.