Les producteurs agricoles devront prendre leur mal en patience puisque les températures chaudes enregistrées depuis le début du mois devraient demeurer en place pour les prochaines semaines. Elles pourraient même se poursuivre au-delà d’août et se prolonger en septembre, indique le météorologue Stephen Flisfeder, d’Environnement Canada.
Si le temps chaud est habituel de la fin juillet au début août, les précipitations sont nettement en dessous des moyennes, confirme l’expert. « Les précipitations sont très basses et la température est un peu plus élevée que la moyenne », dit-il. Le début de 2025 a été marquée par du temps froid, mais depuis mai, le mercure dépasse les moyennes saisonnières. Selon les données d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, tout le Québec, à l’exception de l’Abitibi, affiche un sévère déficit de pluie pour les 30 derniers jours, ce dernier s’élevant à plus de 85 mm en Estrie.
Le temps caniculaire actuel est lié à une crête de haute pression quasi-stationnaire sur l’Est du continent nord-américain. « C’est un anticyclone qui ne se déplace pas, il est bloqué sur l’Est. Il va commencer à bouger vers l’Est, mais très lentement, ce qui va tout de même permettre des averses et des orages localisés au Québec le 13 août dans l’Est et la Côte-Nord. Ce ne seront pas des pluies très abondantes », indique Stephen Flisfeder.
Un autre système est attendu en fin de journée samedi (16 août) et dans la matinée de dimanche (17 août). Ce dernier traversera cette fois le Sud de la province pour ensuite se diriger vers le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord. Il s’agira encore d’averses ou orages localisés. Du temps frais suivra le parcours du système grâce à un changement de la masse d’air, mais seulement pour une courte période. « Le retour de la chaleur est prévu dès mercredi prochain (20 août). La température jouera au yoyo. »
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Selon le patron actuel, « en terme très généralisés, il est très probable que les températures au-dessus de la normale soient la norme jusqu’à la fin août et se poursuivent en début de septembre », ajoute le météorologue. Du côté des précipitations, il est très difficile de se prononcer pour les prochaines semaines, indique l’expert. « Il faudra voir d’une journée à l’autre. »
Le modèle élaboré par Environnement Canada prévoit pour les trois prochains mois des températures nettement au-dessus des normales et peu de précipitations.
Des conditions difficiles dans les champs
La situation actuelle est contraste frappant avec celle de l’année dernière, alors que les restes de l’ouragan Debby déversait le 8 août 2024 des quantités record de pluie sur la province. Selon Agrométéo, la température du sol jusqu’à 10 cm est très élevée actuellement.
Le manque d’eau cause des problèmes quant aux récoltes dans les prairies avec des deuxième coupes faméliques. Les effets pourraient également se faire ressentir dans les rendements des grandes cultures, le soya et le maïs en étant à la phase de remplissage des gousses et des grains. Le stress causé par la chaleur pourrait aussi faire avorter les fleurs ou les grains. Le phénomène est amplifié par le fait que les nuits sont également très chaudes. Dans un avis rédigé par l’agronome Stéphane Myre, il estime toutefois que le soya devrait moins souffrir du temps chaud que le maïs.
Pour l’instant, La Financière agricole n’affiche qu’un avis de dommage pour sécheresse qui est pour des légumes de transformation.
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