Joueur important dans le développement du secteur des grains, le Centre de recherche sur les grains (CÉROM) lance un appel à des agriculteurs pour participer à une étude qui permettra d’évaluer la qualité des sols tout au long du programme. Par ce projet, le CÉROM cherche à évaluer l’impact de l’implantation des plantes fourragères pérennes ou de cultures de couverture dans la rotation dans les grandes cultures sur la santé des sols et la rentabilité des cultures.
Si le programme est intéressant d’un point de vue scientifique, il est surtout orienté vers les rendements, et donc la rentabilité. « L’hypothèse est de voir les différences entre les rotations sur la qualité de sol, la qualité physique, biologique et chimique, puis aussi d’évaluer l’effet sur les rendements en grains ou en fourrage avec la possibilité de constater des différences au niveau de la qualité. Ce qui est important dans ce projet, c’est la rentabilité économique. Ainsi, on va comparer les rotations en termes de revenus », explique Dalel Abdi, chercheuse en régie des grandes cultures et plantes fourragères au CEROM.
Diagnostic de la qualité des sols
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La racine du projet provient de recherches scientifiques. « Une étude récente sur l’état de santé des sols agricoles du Québec réalisée par M. Marc-Olivier Gasser, chercheur à l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, a révélé que la qualité des sols s’est détériorée au Québec principalement dans les systèmes de grandes cultures annuelles que les systèmes sous cultures pérennes. », souligne Dalel Abdi. Certains problèmes sont bien identifiés comme la perte de matière organique, la compaction des sols et la détérioration de la structure des sols.
Les participants auront droit à certains avantages dont, bien sûr, un suivi sur l’état de santé de leurs terres. « En fait, ça va leur permettre de voir les résultats de ces pratiques-là, de constater l’effet à court et moyen terme. C’est un projet de quatre ans, donc ça se peut que la première année, il n’y ait pas de différence, mais les résultats pourraient évoluer au fur et à mesure du projet. »
Rajoutons qu’une compensation financière annuelle allant jusqu’à 1350 $ est allouée, en fonction des rotations testées.
Éligibilité au programme
Pour être éligible au programme, la ferme doit se soumettre à certains critères :
– Rendre disponible un hectare de terre au maximum durant quatre ans.
– Implanter les rotations suivantes :
- Une ou deux rotations de grandes cultures intégrant des cultures de couverture
- Une prairie de 2024 à 2026
- Une rotation de grandes cultures sans plantes fourragères ni cultures de couverture
- Toutes les rotations doivent se terminer par le maïs-grain en 2027.
Régions visées
Les régions visées pour ce programme d’étude sont : Montérégie, Estrie, Centre-du-Québec, Laurentides, Lanaudière et Mauricie.
Ce projet est financé par l’entremise du Programme Innovation bioalimentaire 2023-2028, Volet 2 – Recherche appliquée, développement expérimental et adaptation technologique, en vertu du Partenariat canadien pour une agriculture durable, entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec. Pour participer: 450 464-2715 (poste: 236) ou [email protected]
Ce projet est réalisé en collaboration avec Agriculture et Agroalimentaire Canada et le MAPAQ. Il est cofinancé par les Producteurs de grains du Québec.