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Une semaine après avoir engrangé de fortes hausses, les principaux grains repartent de plus belle à la baisse.
*Le pissenlit, l’oxalide d’Europe, la renouée persicaire, la digitaire sanguine. Ce sont toutes des espèces préférant un sol à pH acide.
Quant à l’asclépiade de Syrie, la matricaire odorante, le plantain majeur et la renouée liseron, elles se plaisent dans les sols tassés, compactés.
La connaissance de plantes indicatrices est loin d’être récente et remonterait à l’Antiquité! Ces plantes renseignent sur les « contraintes » du milieu. Elles sont l’une des clés d’informations pour établir le diagnostic de vos prairies.
De quoi s’agit-il ? Il s’agit tout simplement de faire un « état de la situation » de vos prairies et d’estimer les possibilités d’améliorations. En clair, on fait le tour des champs, on observe et on note attentivement :
- Les espèces fourragères présentes, notamment la proportion de légumineuses et de graminées. Comment sont-elles réparties dans le champ ?
- La densité de plantes par pied carré, la présence de trous, de mauvaises herbes «indicatrices ».
- Le développement et l’état des racines. Sont-elles superficielles ou profondes ? Y-a-t-il une semelle de compaction ? Des maladies racinaires ?
- La présence de zones humides, compactées, de résidus végétaux en surface mal décomposés, ou encore de trous de vers de terre.
- La hauteur de coupe.
En complément des analyses de sol et des analyses fourragères, ces informations permettront d’évaluer l’adaptation des espèces fourragères au sol, à la régie et aux besoins du troupeau.
Ces résultats auront pour objectif ultime d’améliorer le choix d’espèces fourragères pour vos prochains semis et d’envisager des mesures correctives : re-semis, chaulage, drainage, fertilisation…
Alors à vos bottes et bon diagnostic !
Source : Fiche « Les plantes indicatrices, outil de diagnostic des sols » Debost I., Cloutier D., Leblanc M., édition OCIA Rive-Nord et « Le diagnostic des prairies », G.N.I.S.
*Texte de Benoit Fradin et réalisé en la collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF).