Québec (Québec), 26 novembre 2002 – La Politique nationale de l’eau rendue
publique par le ministre d’Etat aux Affaires municipales et à la
Métropole, à l’Environnement et à l’Eau, M. André Boisclair, réaffirme le rôle
déterminant que joue le Saint-Laurent pour les Québécois et les Québécoises.
La Politique nationale de l’eau vise à leur redonner le plein usage de ce
majestueux cours d’eau et à leur permettre d’en déterminer le devenir.
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À cet effet, le gouvernement du Québec entend reconnaître un statut
particulier au Saint-Laurent et y implanter une gestion intégrée en vue de
protéger, de restaurer et de mettre en valeur ce joyau patrimonial qui a
façonné l’histoire du Québec. Quelque 60 % des habitants du Québec vivent sur
les rives du Saint-Laurent. Ce cours d’eau sert donc à la fois de réservoir
d’eau potable à plus de la moitié de la population et de plan d’eau nécessaire
à un grand nombre de secteurs socio-économiques d’importance pour le Québec :
etc. La Politique nationale de l’eau reconnaît aussi la richesse de la
biodiversité du Saint-Laurent qui recèle en effet plus de 500 sites d’aires
protégées, 185 espèces de poissons, 399 espèces d’oiseaux et 1 919 espèces de
plantes vasculaires. Pour toutes ces raisons, il importe de le gérer de
manière intégrée, dans une perspective de développement durable, avec une
vision d’ensemble.
La gestion intégrée du Saint-Laurent
Le Québec entend, de plus, appliquer à l’ensemble du Saint-Laurent, de la
frontière ontarienne jusqu’au golfe inclusivement, le principe d’une
efficacement et à mieux coordonner les interventions qui y ont cours. La
gestion intégrée touchera l’ensemble du cours d’eau principal, le littoral,
les rives et les milieux humides, les lacs fluviaux, les embouchures des
tributaires, les îles et les archipels.
Cette gestion intégrée du Saint-Laurent devra engendrer des actions
permettant la protection et la restauration des rives, du littoral, des
plaines inondables et des milieux humides, le contrôle de l’introduction
d’espèces exotiques et envahissantes dans le système Grands Lacs-Saint-
Laurent, l’adaptation face aux changements climatiques et à la variation des
niveaux d’eau et la poursuite des efforts de dépollution urbaine, industrielle
ou agricole pour assainir le Saint-Laurent dans le but de retrouver le plein
La protection des sources d’approvisionnement en eau potable, la
protection des espèces sensibles, le développement de zones de baignade et
d’un réseau d’accès publics à l’eau et à des activités récréotouristiques,
ainsi que la participation de la population, de même que l’implication
communautaire à l’utilisation et à la gestion du Saint-Laurent sont autant de
facettes d’intervention qui sont privilégiées dans la Politique nationale de
l’eau.
A cet effet, le Québec fera davantage appel à la participation des
communautés par le biais d’organisations non gouvernementales (ONG) ou de
l’Environnement et à l’Eau, M. André Boisclair, mettra ainsi en place un
comité mixte et permanent pour la gestion intégrée du Saint-Laurent. Ce comité
sera composé des principaux partenaires du gouvernement du Québec engagés dans
la gestion ou l’utilisation du Saint-Laurent et de ses ressources. Il s’agit
de représentants gouvernementaux, des municipalités riveraines, au premier
chef les communautés métropolitaines de Montréal et de Québec, des nations
autochtones, des organismes de bassin versant, des groupes environnementaux,
des usagers, des organismes non gouvernementaux et des futurs comités de zone
du Saint-Laurent.
Le comité aura pour mandats d’élaborer et de voir à la mise en oeuvre
d’un plan quinquennal de gestion intégrée du Saint-Laurent, de rédiger et de
négocier une convention par laquelle les partenaires s’engagent dans la
réalisation du plan de gestion, de voir à la réalisation d’actions à caractère
national, de mettre en place des comités de zone et de s’assurer d’une
participation informée de la population à l’élaboration et à la mise en oeuvre
de la gestion intégrée.
« Le gouvernement veut s’appuyer sur l’implication des citoyens et des
citoyennes, regroupés au sein d’organismes de protection et de restauration de
même que de comités de zone d’intervention prioritaire, pour mettre en place
cette gestion intégrée. Ils pourront ainsi continuer à participer activement
au développement du Saint-Laurent, à sa protection et à sa mise en valeur », a
conclu le ministre Boisclair.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Ministère de l’Environnement du Québec
http://www.menv.gouv.qc.ca