Ottawa (Ontario), 2 avril 2004 – Selon les dossiers fiscaux, en 2002, les revenus d’exploitation moyens des exploitations agricoles ont crû de 4,8 % par rapport à 2001 pour se chiffrer à 202 660 $. Les dépenses d’exploitation moyennes ont progressé au même rythme (+4,9 %) au cours de la même période pour s’établir à 172 410 $. Par conséquent, les marges d’exploitation ont reculé de 0,1 cent pour se fixer à 14,9 cents par dollar de revenu. Les revenus d’exploitation moyens ont crû de 20,4 % en dollars courants par rapport à la moyenne quinquennale de 1997 à 2001. Les marges d’exploitation en 2002 étaient identiques à celles de la moyenne quinquennale précédente (1997 à 2001).
La progression globale des revenus d’exploitation moyens s’explique en partie par la croissance de 9,2 % des revenus moyens provenant des cultures. Cette augmentation est attribuable en grande partie à la hausse de 25,8 % des ventes des récoltes de fourrage. La demande d’exportation des produits de pommes de terre a entraîné à la hausse les revenus moyens tirés de la vente de pommes de terre (+24,4 %). Les produits de serre, de pépinière et de floriculture (+9,3 %) ont aussi contribué à cette croissance. Les ventes de céréales et d’oléagineux ont augmenté en moyenne de 6,3 %, surtout en raison de la hausse de 26,7 % des ventes de maïs.
Les dépenses d’exploitation moyennes se sont accrues en 2002, principalement sous l’effet de l’accroissement des dépenses pour le bétail (+6,3 %). La hausse des coûts des aliments pour animaux (+16,5 %) a surtout contribué à cet accroissement. Les dépenses totales provenant des cultures se sont accrues de 3,3 %, surtout en raison de la hausse de 11,0 % des coûts des semences. Les coûts des assurances (+12,6 %), des loyers (+12,4 %), du travail à forfait (+10,6 %) et des salaires (+7,6 %) se sont aussi accrus considérablement.
Parmi tous les types de fermes, les fermes avicoles occupaient le premier rang quant aux revenus d’exploitation moyens en 2002, ceux-ci se chiffrant à 722 630 $. Les fermes porcines venaient ensuite (720 461 $), suivies des serres, des pépinières et des exploitations de floriculture (683 518 $). Les fermes productrices de pommes de terre ont affiché l’augmentation en pourcentage la plus marquée (+14,5 %) par rapport à 2001, ayant un revenu moyen de 620 995 $. Les revenus d’exploitation moyens de tous les types de fermes, à l’exception des fermes avicoles, se sont accrus.
En 2002, les fermes porcines ont enregistré les dépenses d’exploitation moyennes les plus élevées, celles-ci se chiffrant à 666 569 $, suivies par les fermes avicoles (641 468 $). Les serres, les pépinières et les exploitations de floriculture venaient ensuite (615 728 $). Les dépenses d’exploitation moyennes des fermes productrices d’autres légumes (sauf les pommes de terre) et de melons ont enregistré la hausse en pourcentage la plus élevée (+10,9 %) comparativement à 2001. Les fermes avicoles sont les seules qui ont connu une baisse de leurs dépenses d’exploitation moyennes par rapport à l’année précédente.
Quant aux marges d’exploitation, les fermes productrices de céréales et d’oléagineux occupaient le premier rang, affichant 23,9 cents par dollar de revenu, en hausse de 1,1 cent comparativement à 2001. Les fermes laitières venaient au deuxième rang (23,4 cents), leur marge ayant accusé un recul de 0,8 cent par rapport à 2001. Ces deux types de fermes sont les seuls à afficher des marges d’exploitation supérieures à 20 cents par dollar de revenu. Les marges d’exploitation de 8 des 11 principaux types de fermes ont augmenté en 2002. Les autres types d’élevage (à l’exception des bovins, des produits laitiers, des porcs et de la volaille et des oeufs) ont enregistré la hausse la plus marquée (+3,4 cents), alors que les fermes porcines ont accusé le plus important recul (-5,9 cents).
Selon les chiffres de ventes, les fermes dont les revenus d’exploitation se situaient entre 100 000 $ et 249 999 $ ont obtenu la marge d’exploitation la plus élevée, soit 21,2 cents, en baisse de 0,4 cent par rapport à 2001. Les marges d’exploitation ont diminué dans toutes les catégories de revenus inférieures à 250 000 $ tandis qu’elles ont augmenté dans les catégories de revenus de 250 000 $ et plus. Les exploitations ayant un chiffre de vente de 500 000 $ et plus ont réalisé 53,2 % des revenus de produits agricoles en 2002, comparativement à 38,7 % en 1997, selon les dossiers fiscaux.
Revenus et dépenses d’exploitation moyens par ferme et marges d’exploitation | |||||
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2002 (estimations définitives) | |||||
Revenus d’exploitation moyens | Dépenses d’exploitation moyennes | Marges d’exploitation1 | |||
Ensemble des fermes | |||||
Volailles et oeufs | |||||
Porcs | |||||
Serres, pépinières et floriculture | |||||
Pommes de terre | |||||
Produits laitiers | |||||
Autres légumes et melons | |||||
Bovins et parcs d’engraissement | |||||
Autres animaux | |||||
Fruits et noix | |||||
Céréales et oléagineux | |||||
Autres cultures | |||||
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Nota : Les présentes estimations portent sur les exploitations agricoles non constituées en société dont les revenus d’exploitation bruts sont de 10 000 $ et plus. Elles comprennent également les exploitations agricoles constituées en société dont les ventes de produits agricoles sont de 25 000 $ et plus, et dont 50 % ou plus des ventes proviennent d’activités agricoles. Les estimations de ce communiqué comprennent les organisations communautaires agricoles. La marge d’exploitation est définie comme étant un dollar moins les dépenses d’exploitation (avant déduction pour l’amortissement) pour chaque dollar de revenu.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Statistiques Canada
http://www.statcan.ca/
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