Les membres de l’AMMAQ ne seront pas du prochain Salon industrie et machinerie agricole de Québec

Salon industrie et machinerie agricole de Québec doit avoir lieu du 30 janvier au 1er février 2025

Publié: 29 novembre 2024

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Le SIMAQ en 2023

Après consultation, les 12 membres de l’Association des marchands de machines aratoires (AMMAQ) ont décidé de ne pas être présents au Salon industrie et machinerie agricole de Québec (SIMAQ). La décision a été prise à l’unanimité lors de l’assemblée annuelle de l’association en novembre. Elle a été communiquée à l’équipe du SIMAQ afin d’atténuer les problèmes pour ces derniers, et pour aviser la clientèle au-préalable de leur absence à l’événement, indique le directeur de l’AMMAQ, André Savard.

Le SIMAQ doit avoir lieu à Québec du 30 janvier au 1er février 2025.

« Avec tous les salons et les évènements du genre qui sont tenus, ce n’est pas rentable pour nous », explique André Savard. Déjà en 2023, les coûts associés avaient mené l’organisation à ne pas se présenter au SIMAQ de l’édition 2024, en reportant leur présence en 2025.

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Aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre, le salon sollicitait un nombre considérable d »employés pendant plusieurs jours que les membres de l’AMMAQ ne peuvent se permettre de disposer. C’est sans compter les frais importants pour le déplacement de la machinerie et des divers équipements agricoles, ajoute le directeur. « Le timing n’est pas bon », dit-il.

L’AMMAQ tiendra d’ailleurs une réunion spéciale l’année prochaine afin de repenser sa participation aux rencontres du type du SIMAQ. Elle avait décidé d’alterner tous les deux ans sa présence à l’événement de Québec avec Expo-Champs. André Savard confirme que l’AMMAQ sera présente à l’édition 2026 d’Expo-Champs, tel que convenu, et qu’aucune décision finale n’a été prise encore pour la suite des choses, dans le cas de ce dernier.

Parmi les autres arguments avancés par l’AMMAQ, on invoque le changement des stratégies de magasinage de la clientèle qui s’informe davantage avant de se présenter chez les marchands d’équipements.

Interrogé à savoir si les prix très élevés de la machinerie depuis la pandémie avaient pu jouer dans la décision de l’AMMAQ, André Savard a répondu que la question des prix était une situation déjà connue de la part des producteurs. « Ce n’est pas nouveau ». La hausse fulgurante du prix de ces équipements a mené à une baisse importante des ventes en Amérique du Nord. Financement agricole Canada (FAC) prévoit une tendance négative encore en 2025, mais moins importante qu’en 2024.

Selon le directeur, un élément plus déterminant dans la baisse des ventes serait la phase actuellement intense de transferts entre les relèves et les parents dans le secteur agricole. Cette dernière mobiliserait les ressources financières ailleurs que dans l’achat de machinerie, un poste de dépense souvent reporté dans ces occasions-là, dit-il.

Par ailleurs, le MAPAQ a décidé de renouveler son Initiative « Productivité végétale » (IPV) afin d’augmenter la productivité des entreprises en production végétale, grâce à l’achat d’équipements. L’annonce est associé à une subvention de 20 M$.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.