Ottawa (Ontario), 11 janvier 2008 – Les entorses et les foulures constituent au Canada les principaux types de blessures reliées à l’agriculture. La principale cause de ces blessures est le surmenage, suivi de la manipulation du bétail, tout spécialement des bovins, puis du surmenage relié aux machines, fréquent chez les agriculteurs maraîchers et de grande culture, et finalement des chutes. Selon une étude du Programme canadien de surveillance des blessures en milieu agricole (PCSBMA), ces quatre causes comptent pour 84 pour cent de toutes les entorses et foulures qui surviennent pendant un travail agricole.
« Ménagez plus que votre dos ! » est le thème de la Semaine canadienne de la sécurité en milieu agricole, qui portera spécialement sur les entorses, les foulures et les chutes. La campagne d’une durée d’un an, qui sera lancée à l’occasion de la Semaine canadienne de la sécurité en milieu agricole (SCSMA) du 12 au 18 mars 2008, incitera les producteurs agricoles à étudier leurs façons de travailler et à s’efforcer de trouver des moyens de réduire les risques d’entorses, de foulures et de chutes. La campagne de la SCSMA est présentée par la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA) et l’Association canadienne de sécurité agricole (ACSA), en partenariat avec Financement agricole Canada (FAC) et Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC).
« En agriculture, un très grand nombre des activités qu’entreprennent chaque jour les producteurs les exposent au risque de subir des blessures au dos », a expliqué Marcel Hacault, directeur général de l’ACSA. « Notre message ne porte pas sur ce que vous faites, mais bien sur la façon dont vous le faites. Quand il est possible de prévoir un danger, il est possible de l’éviter – et les principaux éléments de prévention sont d’avoir recours à de bonnes technique pour soulever des charges, de veiller à ce que votre aire de travail soit dégagée, et de consentir le temps et les efforts nécessaires pour travailler en sécurité.
Selon Statistiques Canada, approximativement 15 pour cent des blessures reliées au milieu agricole sont des blessures au dos. Santé Canada estime de son côté que les troubles musculosquelettiques, y compris les maux de dos, coûtent annuellement à la société 16,4 milliards $ en frais directs (traitements et réhabilitation) et en perte de productivité. Les maux de dos atteignent également le portefeuille des Canadiens : les consommateurs ont dépensé en 1999 21,5 millions $ pour se procurer des produits contre le mal de dos.
Plusieurs de ces problèmes peuvent être évités par un bon aménagement des aires de travail, une modification des outils et une formation adéquate des travailleurs. Une fois les activités à risque élevé reconnues, il est possible de prendre des mesures en vue de contrôler la fréquence et la gravité des maux de dos en agriculture.
« Enseigner en donnant l’exemple est une des meilleures façons de promouvoir la sécurité dans le milieu de travail », a expliqué Bob Friesen, président de FAC. « Qu’il s’agisse de vos enfants ou de vos employés, les travailleurs apprendront à besogner de la même façon que l’agriculteur. C’est pourquoi il est impératif que les fermiers et les responsables de ferme donnent le bon exemple en travaillant de façon sécuritaire. »
Le message de la campagne de la SCSMA, « Ménagez plus que votre dos », comporte deux volets. Le premier encourage les agriculteurs à protéger leur bien-être physique et adoptant de bonnes techniques de levage, une posture de travail adéquate, ainsi que d’autres dispositions qui favorisent le maintien de la santé. Le second volet du thème encourage les agriculteurs et les éleveurs à identifier les dangers présents dans leurs milieux de travail. Il peut suffire de dégager une allée, d’organiser un établi, ou d’apporter toute autre modification susceptible de rendre une aire de travail plus confortable.
« Bien que l’agriculture et l’élevage puissent s’avérer très exigeants sur le plan physique, ils n’ont pas nécessairement à nuire à la santé », a conclu Greg Stewart, président-directeur général de FAC. « Comme la plupart des agriculteurs sont à leur compte, un mal de dos lancinant peut entraîner de sérieuses conséquences à la fois pour leur santé et pour la santé de leur entreprise. »
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Association canadienne de sécurité agricole (ACSA)
http://www.casa-acsa.ca/
Fédération Canadienne de l’agriculture
http://www.cfa-fca.ca/
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