La description des tâches était aussi longue que variée lorsque le Bulletin a assisté à la présentation de Denis Turgeon, responsable de l’usine Ferme RDR Grains et semences de Nicolet devant des conseillers(ères) en employabilité et des conseillers(ères) en orientation. En cette journée d’octobre, organisée par Agri-Intégration de l’UPA Centre-du-Québec, il a détaillé les compétences recherchées pour son nouvel adjoint : «C’était pour un poste d’aide cribleur, un travail multitâches qui demande des compétences variées. La personne devait ni plus ni moins assister notre responsable d’usine », explique Audrey Fontaine, ajointe administrative.
Il devait être à l’aise autant dans ses bottes pour travailler sur la machinerie que dans ses souliers pour remplir de la paperasse à l’ordinateur. Grains et semences a publié l’offre d’emploi sur de nombreuses plateformes, que ce soient des sites spécialisés comme Emploi-Québec, Indeed, Jobbom, ou sur des médias sociaux tels Facebok et LinkedIn. « Nous avons effectué de nombreuses entrevues avec des Québécois, des candidats intéressants, certains jeunes que nous aurions pu accompagner pour une formation, mais aucun ne satisfaisait vraiment à nos exigences », poursuit Mme Fontaine.
L’entreprise a finalement trouvé la perle rare… en France. « Nous avons reçu un intérêt de la part d’un Français un peu avant Noël 2023, et après plusieurs entrevues par visioconférence, il nous est apparu qu’il avait le profil que nous cherchions. »
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La voie rapide pour le visa
Le permis « Jeune professionnel » était tout désigné pour Morgan, le futur bras droit du patron. Ce programme fédéral a pour but d’offrir aux jeunes (entre 18 et 35 ans pour les Français) l’occasion de travailler au Canada. Ce permis de travail fermé est d’une durée maximale de deux ans. Les exigences liées à l’immigration sont souvent fastidieuses et dispendieuses pour les employeurs, mais tout s’est déroulé rapidement, sans trop de frais. « Nous avons fait les démarches nous-mêmes et trois semaines plus tard, il avait son visa », se réjouit Audrey Fontaine. Morgan est maintenant en démarche pour obtenir sa résidence permanente.
Pas le seul employé de la francophonie européenne
La Ferme RDR Grains et semences emploie aussi un Suisse qui, lui, a été embauché comme opérateur de machine agricole. Patrick est venu avec sa femme et ses enfants. « Dans son cas, le processus d’immigration a été beaucoup plus long et plus complexe, parce qu’il est plus âgé et parce que sa famille le suivait. Nous avons donc demandé l’aide de l’UPA pour remplir les documents et finalement, après des mois, il est arrivé. Pour nous, il est important que nos employés ayant des postes de responsabilité parlent français. Il y a tellement à apprendre qu’il faut qu’ils puissent intégrer toutes les notions et la langue commune nous facilite la tâche. »
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