Face aux difficultés importantes vécues dans les champs cette année, La Financière agricole annonce une intervention visant directement les productions de foin et de pâturages. Le paiement de 9,2 M$ s’adresse principalement aux producteurs de l’Abitibi-Témiscamingue aux prises avec une grave sécheresse depuis le début de la saison. Les 192 producteurs concernés recevront 3,7 M$. Un autre montant de 1,8 M$ sera remis à 524 producteurs du Bas-Saint-Laurent, autre région également affectée par la sécheresse.
En plus des dommages causés par les gels hivernaux, les rendements des prairies dans ces deux régions ont été lourdement hypothéqués par le déficit hydrique depuis le début de la saison, tout comme les pâturages. Plusieurs producteurs au nord de la province ont également encouru des frais importants liés au déplacements d’animaux au moment où sévissaient les feux de forêt dans la région.
Dans une lettre regroupant 75 signatures, les producteurs de l’Abitibi-Ouest réclamaient une aide d’urgence pour aider à défrayer les coûts d’achat de foin. Elle devait être remise en mains propres au ministre du MAPAQ André Lamontagne le 17 août.
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Selon La Financière, le paiement de 9,2 M$ sera remis en tout à 1676 producteurs de foin et de pâturages dans le cadre du Programme d’assurance récolte. Il répond au problème de sécheresse du début de saison qui s’étendait à la grandeur du Québec. Le détail de la répartition pour les autres régions, mis à part celles mentionnées plus haut, n’était pas disponible au moment de publier.
L’organisation dit « suivre l’évolution des précipitations et l’état des cultures dans toutes les régions du Québec. Durant le mois de juillet, plusieurs régions ont eu plus du double des précipitations comparativement à la moyenne historique ». Elle ajoute que des analyses seront faites pour tenir compte des problèmes causés par ce problème précis.
Tel que mentionné par nos experts fourragers, la 1re coupe a été rendue difficile par la météo capricieuse. La qualité, tout comme le rendement, ont été très variables d’une région à l’autre. L’absence de fenêtre de beau temps complique énormément les chantiers de foin, une situation qui s’est répétée à la 2e coupe et qui risque de l’être pour ceux qui s’apprêtent à entamer ces travaux, si les conditions météo instables persistent.