Paris (France), 22 février 2003 Une majorité des Français se disent pessimistes sur l’agriculture de demain et estiment que la priorité devrait être accordée à la préservation et la protection de l’environnement, selon un sondage CSA publié par « Sélection du Reader’s Digest », qui consacre un dossier spécial à ce sujet dans son édition du mois de mars.
OGM, productivisme, manipulations génétiques des espèces, vache folle, dioxine: selon cette étude, 56% des Français sont pessimistes (44% plutôt et 12% très) sur l’avenir de l’agriculture, contre 41% d’optimistes.
Comment la recherche agroalimentaire devraitelle alors s’orienter? Dans ce domaine aussi, les inquiétudes des Français se focalisent sur la sécurité. Les sondés privilégient en majorité « la préservation et la protection de l’environnement » (37%), devant « le confort et la sécurité alimentaire des consommateurs » (30%).
Une « étroite collaboration avec la recherche médicale » n’arrive qu’en troisième position (14%), suivie de « l’amélioration des conditions de travail des agriculteurs » (12%). Un « meilleur rendement pour les cultures et les élevages » ne recueille que 5% des suffrages.
En matière de sécurité alimentaire, une majorité des sondés (55%) pense que la recherche doit permettre d’« améliorer la traçabilité et le suivi des aliments », tandis que 20% estiment que la recherche agricole doit « améliorer la résistance des aliments aux bactéries et aux microbes » et 13% « améliorer le goût des aliments ».
Contrairement à ce que semblent penser certains géants du secteur, avoir dans sa cuisine des aliments qui se conservent plus longtemps ou des aliments « nouveaux » n’est jugé utile que par, respectivement, 6 et 3% des personnes interrogées.
Quant à la protection de l’environnement, les sondés accordent la priorité à « la création d’engrais et de pesticides non polluants » (31%) et à « la dépollution des eaux » (28%), devant le développement d’énergies propres (21%).
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Source : AP