Les grands fournisseurs d’accès Internet du pays réduisent leurs investissements dans les petites villes et les régions rurales en représailles à l’imposition par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) de tarifs réduits pour un accès à Internet.
Bell Canada a annoncé qu’elle supprimerait 200 000 foyers de son programme d’expansion rurale, indiquant que la décision du CRTC lui aurait coûté 100 millions de dollars.
« La décision du CRTC transfère le capital investi par les fournisseurs tels que Bell, qui construisent les réseaux large bande modernes au Canada, aux revendeurs de services de gros dont les investissements sont mineurs, voire inexistants. De plus, le CRTC ne garantit ni n’exige d’aucune façon que ce capital soit consacré à la mise en place de réseaux ou autrement remis aux clients canadiens, a déclaré Mirko Bibic, chef de l’exploitation de Bell. Imposer cette forme de taxe inattendue et rétroactive aux investissements de capitaux n’assurera pas le développement continu de l’infrastructure Internet au Canada. »
La réduction forcée des prix de gros imposée par le CRTC faciliterait les investissements des entreprises locales dans les services Internet. La mesure devrait également aider à faire en sorte de réduire les tarifs des services Internet en stimulant la concurrence par des tarifs de gros moins élevés.
Les tarifs de gros définitifs du CRTC sont jusqu’à 77% inférieurs aux tarifs provisoires de 2016.
Les tarifs sont rétroactifs et obligent les principaux fournisseurs du réseau Internet de verser des sommes à d’autres fournisseurs.
Les gouvernements fédéral et provinciaux ont déterminé que l’Internet haute vitesse dans les régions rurales constituait une priorité. Tous deux prévoient investir des centaines de millions de dollars dans l’expansion des services.
Source: de John Greig, Farmtario
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