Zléa : le Brésil exige que l’agriculture figure au menu

Publié: 18 février 2002

Tucson (États-Unis), 13 février 2002 – Un accord sur l’éventuelle Zone de libre-échange des Amériques (Zléa) devra inclure les produits agricoles, sans quoi le projet en entier pourrait dérailler, a prévenu un responsable brésilien.

Roberto Jaguaribe, chef de mission adjoint et directeur général de la promotion du commerce à l’ambassade brésilienne aux États-Unis, a déclaré mardi lors d’un colloque que son pays souhaitait voir intervenir un accord sur les produits agricoles, notamment des produits comme les sucres, les citrons et les fèves de soya.

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De gauche à droite: Nicolas Chatel-Launay, coordonnateur du projet Agrisolutions climat; Ghalia Chahine, coordonnatrice environnement à l'UPA; Jérémie Letellier de l'UPA Montérégie; Martin Caron, président général de l'UPA; Sophie Chatel, Secrétaire parlementaire du ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada, Sylvie Thériault et Jean-François Riendeau, producteurs hôtes

Le projet Agrisolutions climat prolongé jusqu’en 2028

Le projet Agrisolutions climat, qui permet aux fermes participantes de recevoir jusqu’à 100 000$ pour implanter des pratiques à la ferme visant à réduire les émissions de GES, a été reconduit.

Le commerce de ces produits « peut faire fonctionner la Zléa, tout comme il peut la faire échouer », a-t-il déclaré.

Les Brésiliens ont déjà fait savoir qu’ils demandaient que le sucre et ses produits dérivés figurent dans les négociations en vue de l’établissement de la zone de libre-échange, qui s’étendrait du Canada à la Terre de Feu.

Le Brésil est le plus important producteur mondial de café, de sucre et d’oranges. Les analystes s’attendent à des pourparlers très intenses concernant l’introduction de ces produits dans un éventuel accord pour la Zléa.

Un important conflit oppose déjà les États-Unis et le Mexique au sujet du commerce des produits dérivés du sucre.

Source : Reuters