La levée du corps est difficile. Mes articulations sont figées. Douleur au dos et aux coudes. J’ai de la difficulté à fermer mes mains. Quand mes pieds m’envoient des petites sensations électriques, c’est le signe que je me suis énervé le pompon! En résumé, je ressemble à un morceau de métal trop chauffé qui tord en mode refroidissement, bon pour « le bac à scrap ».
Le pied dans le fond depuis avril. J’ai peut-être dépassé mes limites. Ou bien avec l’âge, elles deviennent de moins en moins élastiques. Ça prend énormément d’énergie et de temps pour suivre le rythme des champs. Combien de fois, on se fait demander : « Paul, tes semences sont finies. Qu’est-ce que tu fais ces temps-ci? ». « Euh, veux-tu que je te fasse une liste ou bien tu veux venir faire un tour et me suivre quelques jours pour comprendre? »
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
On a nos propres tâches à faire et un ordre de priorité bien établi, mais la charge de travail est toujours grandissante. Quelquefois, je me demande comment je vais faire pour tout exécuter dans les temps. Priorité aux travaux d’entretien des cultures qui se chevauchent, se bousculent au rythme des stades de croissance, et ce, tout en essayant de gérer la montagne de papier qui s’accumule dans le bureau.
Ok, pep talk, fini de me plaindre! Ce matin, mes étirements sont faits. Marche de 1,5 km avec Maki, retour à la course. Je suis en forme et prêt pour une autre grosse journée. Je reprends le collier, la saison est loin d’être finie.
Ma profession : agriculteur!