C’est l’opération phragmite à la ferme. Je mets les bouchés doubles après la visite de champs d’hier, organisée par le réseau Agrocentre.
Je ne me ferai pas prendre comme l’an dernier avec ce fameux gel mortel du 19 septembre. C’est le moment idéal pour faire le ménage. Il fait beau et chaud et la phragmite a ses bouquets bruns, ce qui veut dire qu’elle est en train de faire ses réserves pour l’hiver. Une simple dose assez diluée de Roundup (1,5 litres/350 litres d’eau) et on arrose avec le pistolet à jardin. Faut bien mouiller le feuillage et c’est réussi à peu de frais.
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Je me déplace d’un fossé à l’autre pour traiter du plus petit aux plus gros ilôts de contamination. Déjà 4 heures que je roule et déroule le boyau en aspergeant généreusement mes cibles.
J’observe autour, je découvre quelques jeunes arbres qui semblent pousser à de bons endroits stratégiques. Je m’assure de bien les identifier pour m’assurer de ne pas les faucher. Je réfléchis à la belle journée de champs d’hier. J’assimile les points discutés : fractionnement d’azote, différentes doses, fongicides, hybrides, etc. Il me vient même un titre pour mon prochain blogue.
Pourquoi pas : Votre hybride de maïs se comporte-t-il comme une poule de luxe? Wow! C’est le Roundup qui me fait cet effet ou quoi?
Je suis complètement ailleurs dans ma tête et… oups, une maladresse. J’échappe le pistolet par terre et me voilà généreusement arrosé de mon cocktail herbicide. Ça me ramène assez vite à la réalité. Pas vrai, je ne vais pas passer la journée tout gommé, collant, comme un vers!
Pas grave. Je continue. Le temps presse, j’ai déjà d’autres travaux qui attendent.
Rendez-vous pour mon prochain blogue.