La situation dégénère au Québec en ce qui concerne l’amarante tuberculée, selon Stéphane Myre, de Bayer Crop Science. «Les nouveaux cas d’infestation se multiplient, dit-il. On en voit beaucoup en Montérégie et sur la Rive-Nord, entre autres. L’amarante tuberculée n’est plus seulement le problème des Américains ou des Ontariens. C’en est vraiment un chez nous. On voit clairement que la semence a été disséminée.»
«Dépistez vos champs!», lance-t-il.

Au moment où nous l’avons contacté, l’agronome inspectait un champ de soya dans la région de Mirabel. «C’est un champ très problématique, décrit-il. Le producteur a fait deux applications de glyphosate et ça n’a pas fait tomber l’amarante. On la distingue facilement au-dessus du soya. En fait, l’infestation est tellement forte qu’on a de la misère à voir le soya.»
«Le producteur va devoir labourer le champ pour éviter que les plants ne se reproduisent, estime le conseiller. Ça va prendre une stratégie de contrôle comprenant des applications de pré-émergence et de post-émergence en utilisant différentes familles d’herbicides en combinaison. Il serait bon aussi de semer une plante de couverture pour créer de l’ombrage.»
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Le conseiller parcourt le champ chaussé de surbottes jetables pour éviter de transporter les graines ailleurs. Dans son avis du 7 juillet dernier, le Réseau d’avertissements phytosanitaires décrit des méthodes fiables pour disposer des plans d’amarante en floraison :
- Faire un amas sur une bâche à l’extérieur du champ cultivé;
- Enterrer les plants dans un lieu sécuritaire sur la ferme;
- Mettre les plants dans un sac de plastique étanche et les transporter dans des lieux d’enfouissement technique.