Malgré la menace de la hausse du coût des intrants, les agriculteurs américains devraient augmenter les superficies consacrées au maïs pour la prochaine saison de culture. Le gain des prix des grains serait une motivation suffisante. Les champs semés en maïs pourraient donc grimper de 3% en 2022, selon Scott Irwin, économiste à l’Université de l’Illinois, lors d’un forum virtuel, le Illinois Farm Economic.
Ces prévisions contrastent avec les autres projections faites récemment indiquant que les agriculteurs délaisseraient le maïs qui est la principale culture aux États-Unis en raison de ses coûts de production plus élevés.
M. Irwin estime que les champs en maïs pourraient compter pour 2,7 millions d’acres des 7 millions d’acres supplémentaires qui devraient s’ajouter aux terres en culture en 2022. L’économiste base ses prévisions sur la réaction notée antérieurement par les agriculteurs lors de fluctuation des matières premières.
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Les superficies de maïs totaliseraient 96 millions d’acres pour une hausse de 2,7 millions, comparativement à 2021. Le soya déclinerait, pour sa part, de 1,7 million d’acres pour un total de 85,5 millions d’acres. Si ces projections se matérialisaient, la production établirait un nouveau record de 15,9 milliards de barils, le tout dans des conditions météo selon les moyennes. Ce chiffre dépasse de 800 millions de barils le record existant enregistré en 2016. Les prix diminueraient de 1 $US le boisseau en réaction. Cette année, le prix moyen du boisseau devrait être de 5,45 $US, son niveau le plus élevé en neuf ans.
Les prévisions publiées jusqu’à maintenant pour 2022 tablaient sur une baisse des champs en maïs à 92 millions d’acres tandis que le soya augmenteraient légèrement.
Le prix moyen des engrais augmenterait de 100$ l’acre de plus que cette année. Malgré cette hausse, M. Irwin juge que le maïs demeurera plus rentable que le soya pour les producteurs du Midwest américain puisque les coûts seront également en hausse pour le soya.
D’autres éléments pourraient aussi entrer en ligne compte dans la décision des producteurs, ajoute un autre économiste, David Widmar. L’attrait pour d’autres cultures, comme le blé ou le coton, pourrait jouer, tout comme les imprévus de la météo dans les plans de semis. Le blé d’hiver a d’ailleurs vu la tendance à la baisse dans les superficies cultivées être renversée l’an dernier après plusieurs années de déclin. Les prix élevés du blé sur les marchés pourraient inciter encore d’autres producteurs à semer du blé de printemps, ce qui pourrait limiter la progression du soya ou du maïs.
Source: Successful Farming
