
*La survie à l’hiver des plantes fourragères cette année a été très bonne dans la majorité des régions du Québec, sauf en Abitibi-Témiscamingue, dû à un hiver doux et un couvert de neige inférieur à la normale.
Dans l’ensemble des régions, la récolte de la 1ère coupe a été hâtive, soit de quelques jours à une semaine plus tôt, avec des rendements moyens et une qualité fourragère moyenne. Mais il y a eu des exceptions… tant positives que négatives.
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La 2e coupe s’est avérée aussi précoce, une à deux semaines plus tôt qu’à l’habitude, et difficile en qualité à cause des précipitations soutenues qu’on a eues. Le fourrage récolté était mature et peu digestible. On a eu le même phénomène pour les céréales récoltées en vert. Plusieurs producteurs ont affirmés avoir eu de la difficulté à avoir trois jours de beau temps consécutifs entre le fauchage et la récolte.

Tout comme pour les coupes précédentes, la 3e coupe n’a pas fait exception à la règle cette année. C’est-à-dire, qu’elle a été elle aussi plutôt hâtive, avec de meilleurs rendements, mais avec une qualité fourragère en deçà de la moyenne, due principalement aux mauvaises conditions météo pour la récolte au moment où la maturité était optimale.
Il y en a mêmes qui, sur la base des rendements et de la qualité actuelle de leurs récoltes, envisagent d’effectuer une quatrième coupe. Bien sûr que pour maximiser les réserves de la luzerne, cette fauche automnale devra se faire soit après avoir accumulé 500 degrés-jours depuis leur dernière coupe ou après un gel mortel.
La Financière agricole indique, pour sa part, dans son dernier bilan que la repousse s’avère faible dans certains secteurs du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le rendement de la 3e fauche est classé comme étant moyen, mais avec une qualité inférieure dans Lanaudière, la Mauricie et le secteur de Saint-Hyacinthe.

*Texte réalisé par Christian Duchesneau, en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF). Les propos exprimés dans le texte ne relèvent toutefois que de l’auteure et n’engagent pas le CQPF.
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