Les entreprises liées au secteur horticole, dont les serres et les pépinières peuvent reprendre du service dès mercredi le 15 avril.
Autre bonne nouvelle, les services d’irrigation sont également inclus dans les services et activités dorénavant considérés comme essentiels.
Le drainage agricole n’était pas encore affecté par les interruptions de services demandées par le gouvernement en raison du confinement, mais la directrice de l’Association des entrepreneurs en drainage agricole du Québec (AEDAQ) anticipait des difficultés à un démarrage des activités au printemps. L’annonce faite par le gouvernement québécois a clarifié la situation. « La question se serait posée dès la semaine prochaine et on aurait sûrement mis en place des démarches, mais la déclaration vient de nous permettre d’aller de l’avant. On sent qu’il y a une volonté du gouvernement de soutenir l’agriculture et l’achat local en faisant la promotion des entreprises en région. On voit qu’on veut éviter que la situation ne viennent mettre des bâtons dans les roues de l’agriculture », indique Annie Roy.
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Il est vrai qu’il est encore tôt pour bien des régions pour penser au drainage, comme le fait remarquer la directrice. La neige est encore bien présente dans les champs à partir de Drummondville. Mme Roy note également que le transport de chaux, qui fait partie de la catégorie des intrants agricoles, a pu poursuivre ses activités. Les transporteurs font partie du même regroupement que le drainage, tout comme les entreprises de drainage commercial et résidentiel.
Le gouvernement du Québec a aussi inclus les entreprises d’aménagement et d’entretien paysagers qui font maintenant partie de la liste des services et des activités prioritaires, tout comme leur chaîne d’approvisionnement. Les serres, les pépinières et les jardineries, de même que les entreprises du secteur des services, incluant l’aménagement paysager, l’entretien paysager et des espaces verts, l’arboriculture et l’irrigation, peuvent également reprendre leurs activités à partir du 15 avril.
« Pour aider la population à passer à travers la pandémie de la COVID-19, votre gouvernement met tout en œuvre pour maintenir les chaînes d’approvisionnement et l’activité économique dans le secteur bioalimentaire. À cet égard, l’inclusion des pépinières et des jardineries à la liste des activités prioritaires a de quoi me réjouir. Ce geste va permettre aux producteurs horticoles de mettre en marché leur production et aux citoyens de s’adonner au jardinage. Dans le contexte sanitaire actuel, la réalisation d’un potager peut s’avérer un loisir passionnant et même utile pour favoriser l’autonomie alimentaire », a indiqué par communiqué de presse André Lamontagne, ministre de l’Agriculture.
Des règles strictes devront, par contre, être respectées, selon les normes sanitaires édictées par la Direction de la santé publique. Le groupe Québec vert a indiqué à ses membres qu’il acheminerait « les mesures de prévention en milieu de travail reliée à la COVID-19, adaptées à chacun des secteurs de l’horticulture ». Il a mis l’accent sur le respect des nouvelles pratiques, tout en reconnaissant le défi pour les entreprises. « Ces mesures devront absolument être appliquées de manière stricte avant la réouverture. Nous devons reprendre nos activités de manière responsable afin de s’assurer de ne pas propager la COVID-19 ».
Mme Roy considère que le secteur du drainage, qu’il soit résidentiel, commercial ou agricole, est en bonne position pour figurer parmi les premiers acteurs économiques à reprendre leurs activités. « Les ouvriers travaillent habituellement de manière isolée et savent ce qu’ils ont à faire. J’ai aussi invité les entrepreneurs à mettre en place les bons protocoles, soit en faisant en sorte que les ouvriers arrivent le matin à 15 minutes d’intervalle, et la même chose pour la pause du midi ou la fin de journée. On désinfecte aussi le poste de travail s’il doit y avoir un changement d’ouvrier ».
Il est encore trop tôt aussi pour voir si les activités durant l’année seront affectées par le ralentissement économique anticipé ou d’éventuelles difficultés économiques dans le secteur agricole. Pour le moment, l’AEDAQ n’a pas eu signal de la part de ses membres comme quoi leurs activités étaient comprises d’une manière ou d’une autre dans les prochains mois, une situation qui pourrait changer, souligne toutefois Mme Roy.