Le nématode à kyste du soya ne cesse de progresser aux États-Unis et au Canada et ne montre aucun signe de ralentissement de sa propagation, indiquent de nouvelles cartes produites par l’Université d’État de l’Iowa.
Selon le chercheur responsable de mettre à jour ces cartes, Greg Tylka, 55 comtés dans 11 États ont enregistré pour une première fois la présence du nématode entre 2020 et 2023, selon les données disponibles. La même histoire se répète au Canada où le nématode est maintenant présent dans 24 régions au Québec et trois au Manitoba et de l’Ontario.
Aux États-Unis, il serait même présent dans tous les comtés de l’Illinois et de l’Iowa, les deux principaux États producteurs de soya. Les nouveaux comtés où le parasite est détecté se trouvent dans le Kansas, le Kentucky, le Nebraska, New York, l’Ohio, l’Oklahoma, la Pennsylvanie, le Dakota du Sud, la Virginie et le Wisconsin. Le plus grand nombre de nouveaux comtés se situent en Pennsylvanie et à New York, ce qui n’est pas étranger au fait que des programmes de détection ont permis de mieux saisir l’étendue de l’infestation, selon le chercheur.
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Greg Tylka dit que ce qu’il faut retenir de ces cartes, c’est que le pire ravageur du soya se propage (en partie à cause du vent), ce qui devrait inciter les producteurs à vérifier s’il se trouve dans leurs champs.
Il compare le ravageur à un problème de pression sanguine : la première étape est de savoir si on est atteint ou non, la deuxième est de mettre des mesures culturales pour limiter le problème et la troisième, de maintenir une surveillance du problème. Parmi les solutions, il y a celle d’éviter les rotations soya-maïs, et d’utiliser des variétés résistantes avec différents modes d’action.
De la résistance à certains traitements est maintenant retracée dans le nord du Midwest. De nouveaux produits de la part des semenciers sont disponibles aux États-Unis.
Selon Agri-réseau, le nématode a été détecté pour la première fois au Québec en 2013 à Saint-Anicet en Montérégie-Ouest. On en retrouve désormais dans des zones périphériques, telles que Charlevoix ou le Témiscamingue.
Le nombre de champs aux prises avec le parasite augmente, tout comme le niveau des populations dans les champs infestés. Les populations de nématode au Québec sont généralement faibles comparativement aux populations présentes dans les champs ontariens ou américains aux prises avec ce problème depuis plusieurs années. Depuis quelques années, des niveaux de populations de nématode suffisamment élevés dans certains champs ont montré des signes visibles.
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