Jean-Pierre Lavigne n’a pas vu une aussi belle récolte de luzerne depuis au moins cinq ans. « Le seul problème, c’est la pluie, dit-il. On a eu 10 millimètres d’eau en mai. Habituellement, on en a 80. »
La première coupe de la ferme Lavigne de Sainte-Anne-de-Prescott en Ontario est pratiquement terminée. Il ne reste qu’un petit champ de graminée.
La luzerne a très bien survécu à l’hiver, l’automne a été beau et le printemps a démarré tôt. Toutes des conditions qui ont favorisé la luzerne. Côté pluie, la luzerne a une racine profonde d’un mètre, ce qui l’avantage par manque d’eau. Le rendement de luzerne est de 700 tonnes pour les 150 acres (61 ha).
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Les 52 acres (21 ha) de seigle ont aussi donné un très bon rendement. C’est que le seigle est sorti dès les chaleurs du mois d’avril. Le printemps hâtif a favorisé sa croissance. La dernière culture ensilée est une graminée, le festulolium, qui a un peu souffert du manque d’eau et pour qui le rendement est moyen.
Écoutez Jean-Pierre Lavigne nous parler de sa récolte:
L’agronome Jean-François Lemay, expert en fourrages pour Sollio Agriculture, explique qu’il est toutefois trop tôt pour parler de rendement. Certaines régions n’ont pas encore commencé à faucher. C’est le cas notamment dans la région de Québec.
La bonne couverture de neige l’hiver dernier et le manque d’eau ce printemps favorise la luzerne. « La survie à l’hiver était en général très bonne partout dans la province », dit-il.
Jean-François Lemay craint que la première coupe souffre beaucoup d’eau cette année. « Toute la région de Québec et du Centre-du-Québec, c’est très très bas ce qu’on a eu en quantité d’eau, dit-il. C’est plutôt en bas ou très en bas de la moyenne. »
