L’acidose subclinique représente une maladie courante chez la vache laitière. La perte de production, la diminution de l’efficacité alimentaire, la réforme prématurée et l’augmentation des risques de mortalité en font une maladie coûteuse pour l’éleveur laitier. Elle représente une perte d’un peu plus de 1,50 $ par vache, par jour.
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La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
Lorsque le pH du rumen baisse sous la barre de 5,8 plus de trois heures, la vache est en acidose subclinique. De plus, il y a une réduction de l’activité des bactéries cellulolytiques à ce bas niveau de pH et la digestion des fibres des fourrages est ainsi compromise. Lorsque la digestion est perturbée par un pH du rumen qui n’est pas optimal, il est difficile pour l’animal de valoriser sa ration, peu importe sa qualité.
Dix signes pouvant être observés par l’éleveur permettent de reconnaître la présence d’acidose subclinique dans le troupeau :
- Diminution de la consommation de matière sèche.
- Diminution du temps de rumination.
- Diarrhée moyenne ou texture du fumier inconsistante.
- Fumier mousseux contenant des bulles.
- Réduction de la production laitière.
- Réduction de la production de matière grasse du lait pouvant aller jusqu’à l’inversion des composantes (production de plus de protéine que de matière grasse).
- Réduction des conditions d’hygiène et de la cote de propreté au niveau du pis et des membres arrière.
- Augmentation de l’incidence des mammites gram-négatives incluant E. Coli, le genre Klebsialle et les autres coliformes.
- Augmentation des risques de fourbure, ce qui entraîne des boiteries.
- Diminution du taux de conception.
Les deux groupes à risque de subir cette maladie sont les vaches fraîches vêlées et les bonnes productrices. Il est donc important de surveiller les signes cliniques de l’acidose subclinique pour ces vaches. Les périodes chaudes de l’été sont particulièrement à redouter, les vaches étant plus susceptibles à cette maladie durant ces périodes.
Les troupeaux utilisant la ration totale mélangée (RTM) et des substances tampons comme le bicarbonate de sodium, qui sont de bonnes stratégies alimentaires pour réduire la sévérité de la maladie, ne sont pas exempts du problème. Alimenter une forte proportion de fourrage dans la ration, surtout si celle-ci contient beaucoup d’ensilage de maïs, peut s’avérer une cause d’acidose, si la ration contient trop d’hydrates de carbone non structuraux.
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Sur le même sujet: Prévenir l’acidose ruminale par une analyse de lait