Si en 2021 54,75% des truies du Québec sont logées en groupe durant leur gestation, c’est le DAC autobloquant qui a la cote avec 70% des systèmes d’alimentation. Le CDPQ a tenu un atelier sur les truies en groupe le 18 mai 2022 auquel un peu plus de 70 personnes ont participé.
Voici quelques faits saillants de cette journée :
Situation des truies en groupe au Québec (Conférence Vicky Clouet-Côté, étudiante U.Laval, et Richard Mailhot, CDPQ)
- 120 415 des 172 090 truies gestantes en groupes sont en DAC autobloquant. C’est le système le plus récent (2015), mais qui a rapidement gagné en popularité. Cela représente 70% des logements en groupe.
- Si près de 55% des truies du Québec sont logées en groupe, ça ne représente qu’environ 25% des bâtiments.
- Un vaste projet de compilation et de comparaison des performances zootechniques dont les truies sont logées en groupe représentant 97 567 truies (dont 75 324 en groupe) permet de démontrer qu’il est possible d’avoir des bons résultats dans tous les systèmes.
Derniers projets du CDPQ (Conférence de Jean-Gabriel Turgeon, CDPQ)
- Il n’y a pas d’avantage à séparer les zones d’alimentation des DACs autobloquants. Les truies n’ont pas de préférence de DAC. Elles vont prendre celui qui est disponible.
- Les systèmes d’abreuvement qui permettent de diminuer le gaspillage d’eau sont le bol conventionnel et les suces conventionnelles et bite-ball.
Recherches sur les truies en groupe (Conférence de Sébastien Turcotte, CDPQ)
- Selon différentes études, il ne semble pas y avoir de moment idéal pour former des groupes de truies.
- Selon différentes études, le respect des superficies minimales du Code de pratique du Canada, ainsi que les superficies minimums recommandées selon la parité et le système d’alimentation, semblent adéquats.
- Il serait intéressant de tester une phéromone (SecurePig) pour diminuer le stress des truies lors de la formation des groupes.
- L’enrichissement préféré est la paille, suivie de la corde, les objets suspendus et les objets au sol.
- Le robot racleur de fumier de marque Lely conçu pour les étables laitières a été testé avec succès dans une gestation porcine en liberté. Les truies ne cherchaient pas à jouer avec l’objet lorsqu’il était en marche.
Alimentation de précision (Conférence de Laeticia Cloutier, CDPQ)
- L’alimentation de précision permet de réduire le coût d’alimentation de 3$ par truie productive par année et de diminuer l’azote excrété de 11%.
- Il y a un plus grand intérêt pour les systèmes où la mise en groupe est plus tôt, ou encore, il est possible de formuler un aliment différent en bloc saille (moins riche) pour répondre aux besoins de ce stade de gestation.
Truies gestantes en groupes dynamiques (Conférence de Yvonnick Rousselière, IFIP)
- Dans un groupe dynamique où il y a toujours de nouvelles cochettes qui sont introduites, les truies âgées vont aller manger en premier et se couchent aux meilleurs endroits le long des murs. Les cochettes vont manger après et se couchent souvent près ou dans les voies de circulation.
- Une truie est couchée 78% du temps. Elle reste debout immobile 14% du temps. Et elle est debout mobile 8% du temps.
- Les truies de 6e portée et plus sont couchées 20 heures par jour et changent peu de position. Celle de 2e portée sont couchées 18 heures et changent beaucoup de position.
- Plus la fin de la gestation approche, plus la truie passe de temps couché.
Design des lattes en béton (Conférence de Nicolas Devillers, AAC)
- Il n’y a pas de différences marquées entre les deux types de sol (105/19 et 125/25 mm).
- Il y a des indications qu’il y a plus de mal de pattes sur le sol 125/25 mm.
- Il n’y a pas de conséquences majeures sur les performances sur deux gestations.
- Il n’y a pas d’impact sur l’hygiène et la qualité de l’air malgré une perméabilité plus faible du sol 105/19 mm.
Les présentations ont été filmées et seront disponibles d’ici quelques jours ou quelques semaines sur le site web du CDPQ. Les producteurs Luc Veilleux et Sébastien Pagé ont aussi présenté leur expérience des truies gestantes en groupe.
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