Le tiers des bovins d’engraissement meurent de maladies respiratoires sans avoir été traités, tout simplement parce que leur état n’a pas été détecté. Invité lors de la Journée bovine 2016 organisée par Merk, le chercheur Edouard Timsit de l’Université de Calgary a insisté sur l’importance de la détection hâtive de la maladie.
Ceci est d’autant plus important que les broncho-pneumonies infectieuses sont la principale source d’utilisation des antibiotiques en parcs d’engraissement. Les maladies respiratoires sont en fait une maladie économique majeure : elles coûtent un milliard de dollars en Amérique du Nord chaque année.
Détection précoce
La détection précoce est plus facile à dire qu’à faire. Se sentant comme des proies, les bovins malades cherchent à cacher leur état. Une détection précoce empêche toutefois l’apparition de lésions irréversibles. Elle prévient l’apparition de résistance aux antibiotiques et maximise l’action des antibiotiques. Tout cela maximise les chances de guérison clinique et bactérienne. Et bien sûr, l’impact des broncho-pneumonies infectieuses sur les performances sera limité.
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La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
Le comportement des bactéries aide à comprendre la nécessité d’un détection précoce. La population bactérienne double en 20 minutes. Voici les conséquences si l’on tarde à détecter les maladies respiratoires :
- certaines bactéries sécrètent des enzymes et des toxines, ce qui crée des lésions pulmonaires et cause de l’inflammation qui à son tour occasionne des lésions pulmonaires;
- l’accroissement du nombre de bactéries augmente aussi le nombre de bactéries résistantes;
- en se multipliant, les bactéries s’agglutinent et deviennent de plus en plus difficiles à éliminer.