L’élevage d’une génisse au Québec coûte 2795$. Elle a alors 26 mois au vêlage. Si la même génisse peut vêler à 22 mois, elle aura coûté 2239$ à élever. De surcroît, plus l’âge au vêlage du troupeau est élevé, plus le taux d’élevage est élevé.
Ainsi, par exemple, pour un troupeau qui vêle à 26 mois et qui a besoin de 40 génisses par année, il en coûtera 111 800$ par année pour élever les génisses. Pour un troupeau de même taille qui vêle à 22 mois et qui aura besoin alors de 35 génisses, il en coûtera alors 78 365$. C’est une différence de 33 435$!
Ces chiffres sont issus de la présentation de Rodrigo Molano de Lactanet lors du Rendez-vous d’expertise sur les fermes de 100 vaches et plus le 9 décembre 2021. M. Molano effectue un projet de recherche sur l’élevage des génisses laitières.
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Certaines rares entreprises réussissent à rentabiliser l’élevage de leurs génisses laitières dès la première lactation, mais c’est plus souvent après deux lactations que l’élevage d’une génisse devient rentable. En fait, il y a une variabilité entre les troupeaux.
Un programme d’élevage qui permettrait d’optimiser la croissance des génisses et la production laitière améliorerait la profitabilité des troupeaux laitiers et réduirait l’empreinte de carbone de cet élevage. Le projet de Rodrigo Molano a débuté en mai 2021 et se terminera en 2023. Il vise à établir des comparables pour la province et à déterminer les facteurs et les pratiques qui influencent le plus la rentabilité.
Le projet est donc large puisqu’il regardera tout un ensemble de facteurs dans l’élevage des génisses.
Pour revenir à la question posée en titre de l’article. Élevez-vous trop de génisses? Rogrigo Molano explique que trop élever de génisses est une arme à double tranchant puisqu’il y a une taxe liée à cela. Plus on élève de génisses, plus le taux de réforme est grand. Il en découle une longévité plus courte dans le troupeau, ce qui aura un impact sur la profitabilité de la ferme.
