Fournir des fourrages de qualité aux vaches a pour effet d’améliorer la consommation volontaire de matière sèche et celle-ci se répercute en un meilleur bénéfice net à la fin de l’année pour l’entreprise laitière.
L’agronome Jean-Philippe Laroche, professionnel en nutrition et fourrages chez Lactanet, présentait une conférence sur l’importance de la qualité des fourrages pour une meilleure production laitière ors de la Journée à foin du Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF) du mercredi 15 septembre 2021.
Jean-Philippe Laroche a présenté les résultats de l’utilisation d’un logiciel de simulation sur le bénéfice net de la ferme. Pour une ferme moyenne de 76 vaches, avec seulement quelques modifications, il a fait améliorer le bénéfice net de plus de 20 000$.
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Pour cela, il a amélioré l’ADF, la faisant passer de 33% qui est la moyenne du Québec, à 30% qui est la valeur recommandée.
D’une gestion moyenne de la mangeoire, la gestion est devenue excellente. La longueur des fibres était vérifiée avec les plateaux Penn State. Les vaches avaient toujours des aliments devant elles et ils étaient repoussé quelques fois par jour. Les vaches avaient une bonne luminosité d’au moins 200 lux.
Le test de gras a été amélioré de 0,1%, ce qui est tout à fait réalisable.
Par conséquent, la consommation volontaire de matière sèche (14,4 à 17,2 kg/jour), le ratio lait/concentrés (3,27 à 5.00 kg/kg), les coûts de concentrés (14,21 à 9,19 $/hL) et la marge alimentaire (50,24 à 54,34 $/hL) ont été améliorés.
L’effet sur le bénéfice net de la ferme était de 20 590$. « Moi, je ne connais pas beaucoup de producteurs qui cracheraient sur un petit 21 000 piastres de plus à chaque année, dit-il. Ça démontre que les fourrages, c’est un élément crucial de la rentabilité de la ferme. » Il ajoute que les changements proposés dans cette simulation sont tout à fait réalisables.