La Faculté des sciences l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval au Québec, ainsi que le centre de recherche INRAE et l’université Agro Paris Tech en France, viennent de sceller une collaboration de longue date par la création du nouveau Laboratoire international associé Nutrition des animaux d’élevage et Modélisation pour des systèmes alimentaires durables (LIA Nutri-Mod).
En entrevue, la codirectrice Marie-Pierre Létourneau-Montminy, professeure à l’Université Laval, explique qu’il s’agit d’une « entité structurante sans mur » qui voit le jour à la suite d’une collaboration de longue date entre les trois entités depuis 2009. « Ça a été proposé par ma faculté parce que j’avais beaucoup de liens avec la France puisque j’ai fait mon doctorat en cotutelle entre la France et l’Université Laval », explique-t-elle. Il y a donc une convention de signée dans laquelle le partage de la propriété intellectuelle est expliquée. « C’était donc de rendre officielle, mais aussi de structurer une collaboration entre les instituts », ajoute Marie-Pierre Létourneau Montminy.
Dans son communiqué, LIA Nutri-Mod indique que « l’objectif est de renforcer la dynamique de production de connaissances sur les systèmes d’alimentation des animaux monogastriques dans le but d’améliorer la durabilité des élevages tant en Europe qu’au Canada ». Les recherches toucheront donc principalement les monogastriques, mais il n’est pas exclu que les ruminants soient aussi touchés puisque le volet durabilité est au cœur des recherches. À l’Université Laval, Marie-Pierre Létourneau-Montminy ne sera pas la seule à y collaborer. Trois chercheurs du département des sciences animales feront partie du comité scientifique dès le départ, mais des chercheurs d’autres départements seront mis à contribution selon les projets.
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Le laboratoire a notamment un grand projet en aviculture, dont Sébastien Fournel est le leader. « On va faire les études de cycle de vie pour essayer de réduire les gaz à effet de serre, d’aller vers la carboneutralité », explique Marie-Pierre Létourneau-Montminy. Celle-ci collabore avec des collègues français sur l’aspect alimentation, mais il y aura aussi le volet système d’élevage dont Sébastien Fournel s’occupera, mais aussi le volet sol et celui des plantes, tout cela par des chercheurs québécois et français.
L’Université Laval continuera de faire ses propres projets de recherche. Toutefois, pour les projets de LIA Nutri-Mod, il y aura un budget spécial qui permettra notamment à des étudiants et des professeurs de voyager en Europe en raison de la collaboration. « Je vous dirais que pour l’instant, le tiers de ma recherche se fait en collaboration avec l’INRAe », explique Marie-Pierre Létourneau-Montminy. Les projets porteront principalement sur l’alimentation en production porcine, poulet et poule pondeuse.
Une partie du budget de fonctionnement est octroyée par chacune des universités et l’INRAe qui est un centre de recherche (l’équivalent d’Agriculture et Agroalimentaire Canada). « L’avantage de se structurer de cette façon, c’est que ça va nous permettre d’aller chercher d’autres financements internationaux », explique Marie-Pierre Létourneau Montminy. Un site internet sera créé.
