Réunis pour leur assemblée générale annuelle, les Producteurs de lait du Québec (PLQ) ont vu l’événement être souligné par de nombreuses annonces qui coïncident également avec le 40e anniversaire de l’organisation.
Québec annonce une subvention de 3,6 M$ visant à soutenir le projet piloté par les PLQ avec Valacta. Ce dernier vise à réduire les émissions de méthane provenant de la fermentation entérique des troupeaux laitiers de 14 à 16 % pour chaque kilogramme de lait produit. Les PLQ souhaitent également atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
L’annonce a été faite par le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, et Benoit Charrette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. L’appui de Québec s’inscrit pour sa part dans le Plan pour une économie verte 2030.
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Des haies brise-vent pour lutter contre la chaleur
La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
Le projet consiste à élaborer un outil pour effectuer le suivi des émissions de méthane des vaches à partir d’échantillons de lait de réservoir collectés dans les fermes laitières du Québec. Les meilleures pratiques seront ainsi identifiées, après analyse des échantillons, et reproduites. Une campagne de sensibilisation auprès des conseillers sera aussi menée en parallèle afin de favoriser l’adoption des meilleures pratiques.
Une chaire de recherche-innovation voit également le jour. Dirigée conjointement par l’Université McGill et l’Université du Québec à Montréal (UQAM), la chaire se penchera sur le bien-être animal et l’intelligence artificielle grâce à un fonds de 5 M$ sur cinq ans.
La chaire mènera un grand projet de recherche intitulé « WELL-E », qui vise à favoriser la longévité et le bien-être animal dans les fermes laitières par la télédétection et l’intelligence artificielle. Elle s’inscrit aussi dans un contexte caractérisé par des pressions financières pour les producteurs laitiers, soit une hausse des coûts de production et un marché mature. L’industrie veut aussi miser sur la corrélation entre le bien-être et la longévité des vaches pour améliorer le traitement des problèmes économiques, sociaux et écologiques auxquels les fermes laitières sont confrontées.
«Nous pourrions, par exemple, détecter des problèmes de boiterie ou d’autres maladies, à l’aide de caméras, ou encore établir des corrélations entre le mouvement des oreilles, l’inspection faciale et le bien-être de l’animal», affirme Abdoulaye Baniré Diallo, professeur en informatique. Il dirigera conjointement la chaire avec Elsa Vasseur, professeure en science animale. M. Diallo souhaite être en mesure de réaliser cet objectif sans utiliser de capteurs physiques et mise plutôt sur les caméras et les bases de données des producteurs et des données acquises en temps réel.
Le projet sera d’abord implanté dans deux fermes de recherche pilotes, soit la ferme du Campus Macdonald de l’Université McGill à Montréal et une ferme en Ontario, puis sera étendu à un réseau de plus de 100 fermes au Canada.
La chaire est financée par de nombreux partenaires : ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (programme Alliance), Novalait, les Producteurs laitiers du Canada, Dairy Farmers of Ontario, les PLQ et Lactanet.