L’étudiante Joany Ferland a analysé la transition vers un système automatisé sous la supervision des chercheurs Doris Pellerin de l’Université Laval et de Elsa Vasseur, titulaire de la chaire de recherche sur la Vie durable des bovins laitiers de l’Université McGill. Joany Ferland est autourd’hui étudiante à la maîtrise à l’Université Laval. « C’est plus des raisons sociales qu’économiques qui poussent les gens vers le robot », expliquait-elle lors de la session d’affiches au Symposium sur les bovins laitiers, le 27 octobre dernier.
En effet, alors qu’un robot a une durée de vie de 12 ans, seulement 6% des 213 fermes laitières sondées à travers le Canada ont rentabilisé leur investissement. En fait, la moyenne de temps de récupération de l’investissement est de 99 ans. Les 25% meilleurs récupèrent leur argent en 25 ans.
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Cinq vaches pour sauver la race Canadienne
Une équipe de l’Université Laval a collaboré avec le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD) pour acheter cinq vaches de race Canadienne afin de les inclure dans des projets de recherche. L’objectif ultime est de mieux connaître ses spécificités dans le but de sauver la race.
Les producteurs ayant fait la transitions ont amélioré la production laitière (10 764 kg/vache/an vs 10 027), ont amélioré l’intervalle de vêlage (419,8 jours vs 426,5), ont déterioré leur taux de réforme (39% vs 37,5) et consacrent moins de temps de travail par vache (8,3 heures/vaches/an vs 23,4).
Les producteurs se disent très satisfaits de leur qualité de vie. En effet, 61,5% accordent la note la plus élevée à la satisfaction pour la qualité de vie. Ainsi, même si l’investissement n’est pas rentable, il apporte des avantages à considérer dans sa décision de faire le saut ou non.
