L’agronome Christian Bernier part en croisade pour promouvoir le préconditionnement des veaux d’embouche. En plus d’aider les veaux eux-mêmes, l’impact promet d’être positif sur le portefeuille des producteurs.
Habitué d’animer la Journée bovine Merck Santé animale, c’est maintenant comme conférencier que plus de 100 participants ont retrouvé cet agronome qui évolue dorénavant au sein de Maïa Services vétérinaires, le 7 juin 2024 à Notre-Dame-du-Bon-Conseil.
La journée a plutôt été animée par l’agronome Nicolas Morin. La journée débutait par la conférence de Sébastien Drapeau qui présentait sa plateforme d’épandage de lisier démarrée il y a deux ans. Cet outil sert à mettre en contact, par géoréférencement, les fournisseurs et les receveurs de lisier. Conçue à la base pour les producteurs de porcs, la plateforme est aujourd’hui ouverte à divers types de produits, dont le fumier de bovins.
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Des haies brise-vent pour lutter contre la chaleur
La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
La vétérinaire Lisiane Poulin, à l’emploi de Merck depuis neuf mois, a présenté les anti-inflammatoires. Après avoir fait le tour de la question, elle a expliqué l’intérêt d’utiliser un anti-inflammatoire transdermique, c’est-à-dire que le produit passe à travers la peau, ce qui simplifie l’injection.
Croisade pour le conditionnement
Dans sa conférence, Christian Bernier a expliqué que la maladie des veaux a un impact sur leurs performances en parcs d’engraissement. C’est pourquoi, aux États-Unis, des producteurs peuvent recevoir jusqu’à 8¢ de plus la livre pour un veau préconditionné. Au Québec, Michael Hafford a expliqué que les veaux préconditionnés selon la méthode Meyer peuvent recevoir 5¢ de plus la livre comparativement au prix d’un encan spécialisé.
Le préconditionnement permet de réduire le stress et la susceptibilité aux maladies des veaux tout en les préparant à entrer en parc d’engraissement. Les veaux préconditionnés sont sevrés au minimum de 30 à 60 jours avant la vente, ont reçu les vaccins recommandés et ont été introduits à une ration alimentaire complète, ainsi qu’aux mangeoires et aux abreuvoirs automatiques. Cela permet d’éviter de surcharger le système immunitaire.
Christian Bernier a présenté plusieurs résultats d’études. Une menée au Québec a notamment démontré que les veaux préconditionnés nécessitaient 14,5% de traitements de moins et le taux de mortalité était inférieur de 1,65%. Des veaux plus malades ont besoin de plus de traitements, ils meurent plus, ils ont moins de gain de poids et on doit les garder plus longtemps. Cela explique le prix plus élevé payé pour les veaux préconditionnés. « Je suis en mission », a conclut l’agronome au chapeau de cow-boy.
