Avec l’augmentation de la production laitière et l’arrivée de la semence sexée, les producteurs laitiers ne peuvent pas élever toutes les génisses qu’ils pourraient. Il s’en suit une plus grande sélection des femelles à élever. Les autres sont de plus en plus inséminées avec de la semence de taureaux Angus. Il en résulte un marché pour la finition de bovins croisés Holstein-Angus.
C’était le thème de la Journée bovine organisée par Merck Santé animale le 9 juin 2022 à Saint-Agapit. Pour l’occasion, la responsable des services technique pour les bouvillons de Merck, Lee-Anne Walter, a présenté des résultats de recherche sur le sujet aux États-Unis.
Les carcasses de race Holstein sont très grandes et peu désirées dans les abattoirs parce que les équipements ne sont pas prévus pour d’aussi grands animaux. Avec la stagnation du prix du lait aux États-Unis et l’augmentation de la production laitière, les producteurs américains se sont mis à croiser les vaches avec des taureaux Angus pour avoir un meilleur prix pour leurs veaux.
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Les Holstein ont des avantages, mais aussi des inconvénients :
– Ils ont un tempérament doux.
– Ils jouent avec la nourriture.
– Ils ont plus de problèmes métaboliques.
– Ils présentent plus de grimpage.
– Ils sont plus actif, donc il y a plus de poussière produite.
– Ils sont plus compliqués à manipuler.
– Ils sont tolérants à la chaleur, mais pas au froid.
– Il y a plus de risque d’absès au foie et d’acidose.
– Les enclos sont plus trempés car ils boivent plus d’eau.
– Ils ont une tendance suicidaire.
Les croisés Holstein consomment 8 à 12% plus de nourriture et 10 à 20% plus d’eau. Ils demandent aussi plus d’espace d’enclos. L’énergie nette d’entretien est plus grande. La faible présence de fourrure fait en sorte qu’ils tolèrent moins le froid. Ils ont sensibles et curieux.
Il faut s’attendre à un poids similaire à des Holstein à la fin. Toutefois, le gain moyen quotidien et la conversion alimentaire sont meilleurs chez les croisés Holtein-Angus comparativement aux Holstein pur.
Puisque les croisés Holstein mangent plus que les races de boucherie, Lee-Anne Walter explique que les animaux doivent être achetés moins cher. C’est d’ailleurs la raison qui a amené l’engraisseur ontarien Alfred Noorloos à finir des bouvillons croisés Angus-Holstein.
Son parc d’engraissement, Triple A Feedlot de la municipalité de Wyoming, contient 98% de croisés. Ils entrent à 650 livres et ressortent entre 1550 et 1600 livres. C’est vraiment pour une raison économique. Il y trouve son compte malgré les inconvénients. Le plus gros selon lui, c’est la santé. Selon Christian Bernier de Merck Santé animale, en achetant les veaux plus jeunes, en contrôlant l’élevage, en ayant un bon suivi alimentaire et en ayant un bon programme d’implants, il est possible d’avoir une meilleure santé.
Le producteur Jean-François D’Anjou a du succès au niveau santé grâce à un achat de jeunes animaux. Ils sont élevés à forfait pour lui chez un autre éleveur et reviennent pour être finis sur la Ferme D’Anjou et fils de Saint-Agapit où les 120 participants ont fini la journée.
