Une année marquée par une préparation à la peste porcine africaine

L’Équipe québécoise de santé porcine a tenu son assemblée générale annuelle le 14 octobre 2021

Publié: 19 octobre 2021

Une année marquée par une préparation à la peste porcine africaine

Outre la gestion de cas de diarrhée épidémique porcine (DEP) et de deltacoronavirus porcin (DCVP), ainsi que de la recrudescence de syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP), c’est surtout la préparation à une possible éclosion de la peste porcine africaine (PPA) en territoire québécois qui a occupé le plus l’Équipe québécois de santé porcine (EQSP) dans la dernière année. L’EQSP a tenu son assemblée générale annuelle le 14 octobre 2021 en mode virtuel.

DEP, DCVP et SRRP

Dans la récente année, le Québec a retrouvé son statut sans DEP et sans DCVP. Au niveau du SRRP, ce fut la pire année depuis l’inscription des données de prévalence en 2014, a expliqué le directeur santé, qualité et recherche et développement aux Éleveurs de porcs du Québec, Raphaël Bertinotti. Le nombre de fermes négatives au SRRP est passé de 70% à 60% dans la dernière année. En avril 2021, l’inscription à la veille sanitaire porcine (VSP) a été rendue obligatoire afin de simplifier la gestion de la VSP et d’offrir des outils d’aide à la décision les plus complets et précis possibles aux différents acteurs impliqués dans la lutte au SRRP. Cela n’inclut pas la mise à jour du statut.

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PPA

Le 29 juillet 2021, la présence de PPA en Amérique a été confirmée à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Cela se passait en République dominicaine. Le 17 septembre, un cas était déclaré dans le pays voisin, Haïti. Même si ces cas sont présents en Amérique, il n’y a pas vraiment plus de risques pour le Canada puisqu’il y a peu d’échanges commerciaux entre ces pays et le Canada, a expliqué la spécialiste aux opérations, santé des animaux pour l’Agence canadienne d’inspection des aliments, Sophie Benoit. Elle a ajouté toutefois que des cas de viande apportée dans les bagages de voyageurs provenant de ces pays ont été détectés par les chiens renifleurs aux aéroports, ce qui démontre l’efficacité de ce moyen de dépistage mis en place par le Canada.

Le coordonnateur de l’EQSP, Martin Pelletier a expliqué que la PPA est une maladie préoccupante qui demande une mobilisation générale. La principale cause de propagation est par la viande carnée contaminée, suivie par les déplacements de porcs et de sangliers infectés. Les ingrédients en alimentation porcine et tout autre objects contaminés, tels par les voyageurs et les équipements, sont aussi des facteurs de risques, mais de moindre importance.

Une région du monde qui inquiète actuellement, outre l’Asie, c’est l’Europe de l’Est et particulièrement la Pologne où la maladie est hors de contrôle.

Projets d’éliminations de porcs contaminés

En cas d’éclosion de la PPA au Québec, l’EQSP se prépare à euthanasier un grand nombre de porcs. Le médecin vétérinaire Ghislain Hébert, à l’emploi de l’EQSP, a présenté les projets qui ont eu lieu durant la dernière année.

Des tests ont été effectués pour valider l’euthanasie au CO2 de porcelets et avec des pistolets percuteurs pour les porcs de marché et les porcs adultes. Ces tests ont démontré la faisabilité de ces deux techniques. Au niveau canadien, une rencontre des différentes provinces aura lieu en novembre pour valider le niveau de préparation en cas d’éclosion de PPA.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.