L’entreprise montréalaise Opalia a l’ambition de vendre d’ici quatre à cinq ans du « lait » produit en laboratoire à partir de cellules provenant de vaches, de lait ou une banque de cellules. Les cellules sont ensuite nourries d’un liquide produit en laboratoire contenant du sucre des acides aminés, du sel et de l’eau, des éléments de base qui se retrouvent dans l’alimentation d’une vache.
Selon la fondatrice de la compagnie, Jennifer Côté, « ça goûte vraiment le lait de vache, ça sent le lait, il y a aussi un petit arrière-goût sur la langue », selon un reportage de Vincent Rességuier de Radio-Canada.
Pour l’instant, le « lait » n’a été produit qu’à titre expérimental. Selon l’instigatrice, il se comporterait de la même façon qu’un lait sorti du pis d’une vache pour la fabrication de produits comme le fromage.
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Il reste de nombreux obstacles avant de pouvoir le mettre en marché, notamment du côté réglementaire et du coût, car il risque d’être dispendieux, selon Bettina Hamelin, PDG de Ontario Genomics. Au point de vue commercialisation, c’est Santé Canada qui doit accepter le produit, ou non. Pour l’instant, les États-Unis et Singapour autorisent la vente de viandes cultivées en laboratoire. Il faudra aussi savoir si l’Agence canadienne d’inspection des aliments autorisera, ou non, le terme « lait » ou s’il s’agira plutôt d’une « boisson », comme pour les substituts laitiers d’origine végétale.
La promotrice est très motivée par le projet, elle qui est à la fois végane et amatrice de fromages traditionnels. Elle y voit une façon de réconcilier ses deux passions. « S’il y a des technologies qui sont disponibles et compétitives, pourquoi utiliser des animaux conscients, alors que dans le fond, on recherche le produit final ? » se demande-t-elle.