En assemblée générale annuelle le 29 octobre 2021, l’entreprise Novalait a fait connaître les nouveaux projets de recherche qu’elle financera, en plus des projets en cours. Outre la présentation de ces nouveaux projets, la chercheure Elsa Vasseur, titulaire de la Chaire de recherche sur la vie durable des bovins laitiers, a fait état des avancées de son équipe de recherche.
Vie durable des bovins laitiers
Novalait et ses partenaires subventionnent 22 projets de recherche et 4 chaires de recherche, dont celle dirigée par Elsa Vasseur portant sur la vie durable des bovins laitiers à l’Université McGill. Durant la dernière année, les travaux pour améliorer le bien-être des vaches dans les systèmes existants ont été effectués. Ils feront notamment partie du prochain Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers qui sera dévoilé le 29 novembre 2021.
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La grande championne du Suprême Laitier 2025 est une vache Holstein de la Ferme Lehoux et Fils de Saint-Elzéar, dans Chaudière-Appalaches.
Les recherches ont aussi démontré qu’une petite taille à la naissance, des complications au vêlage et une gestation gémellaire augmentaient les risques de réforme hâtive durant la vie productive de la vache. Ces informations offrent de nouvelles perspectives pour la sélection anticipée des candidates pour le remplacement.
Elsa Vasseur a aussi expliqué les travaux actuels portant sur la motricité des vaches. Lorsqu’elles ont accès à l’extérieur, les vaches marchent davantage, mais pas tant que ça. Elles ne s’entraînent pas. Des travaux sont en cours sur la motricité des vaches. Le numéro de décembre du Bulletin des agriculteurs vous en donnera un aperçu.
Chaire de recherche en biosécurité
Une nouvelle chaire de recherche sur la biosécurité en production laitière vient de voir le jour à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Le chercheur Simon Dufour qui travaillait sur la mise place de cette chaire de recherche depuis quelques années est particulièrement fier d’avoir pu recruter Juan Carlos Arango Sabogal comme codirecteur de la chaire.
Le programme de recherche comprendra trois thèmes :
– Identifier les pratiques clés et élaborer de meilleurs programmes en biosécurité
– Valider des tests rapides, robustes et efficaces
– Élaborer des programmes de monitoring et de contrôle des maladies
Fécondation in vivo ou insémination artificielle?
Le chercheur Marc-André Sirard de l’Université Laval est très excité par les résultats obtenus à ce jour sur son projet de recherche qui permet de comparer les vaches issues de fécondation in vitro (FIV) et de vaches issues de l’insémination artificielle. Il y aurait effectivement une différence. Le projet de recherche a eu lieu parce qu’il n’y avait jusqu’à présent aucun suivi phénotypique (ensemble des caractère observables) des animaux issus de méthode de reproduction ni d’analyse structurée sur les effets de la FIV.
Contrôle des bactéries indésirables dans l’ensilage
L’équipe d’Ismail Fliss de l’Université Laval utilisera les bactériocines, des bactéries lactiques ayant une activité antimicrobienne, pour combattre la contamination par les bactéries thermoduriques sporulées. Ces bactéries, dont les clostridies, causent bien des maux de tête dans l’ensilage. Ces bactéries de types Clostridium contaminent le fourrage pendant sa fermentation et altèrent la valeur nutritive des fourrages. Plus encore, les spores de Clostridium peuvent se retrouver dans le lait et survivre à toutes les étapes de transformation laitière. Les pertes financières se chiffrent à quelque 10 millions de dollars par année pour les transformateurs québécois.
Valorisation des solides non gras
Les nouvelles habitudes de consommation se répercutent en la production de surplus de solides non gras. Voilà pourquoi le chercheur Alain Doyen de l’Université Laval a proposé une étude prospective sur les voies de valorisation du lait écrémé, du lactosérum ainsi que des perméats de lait et de lactosérum. L’équipe de recherche livrera un outil permettant aux entreprises de transformation laitière d’identifier les voies de valorisation les plus appropriées à leur situation unique.
Collection de microorganismes de produits laitiers atypiques
La chercheure Julie Jean de l’Université Laval créera une collection de souches de microorganismes provenant de produits non conformes ou atypiques dans les usines laitières. La mise en commun des données obtenues sur les microorganismes permettra une meilleure évaluation des souches problématiques par une identification plus précise.
