Vêler à 22 mois, c’est possible

Publié: 8 août 2011

Contrairement au Québec, les éleveurs français connaissent le vêlage saisonnier. Si les génisses laitières naissent tardivement, les éleveurs retardent leur premier vêlage pour le faire coïncider avec le reste du troupeau. Pour ces retardatrices, il en résulte des vêlages à 33 mois au lieu de 24 mois. Les pertes économiques pour le troupeau sont alors énormes. Une étude menée à la ferme expérimentale des Trinottières démontre l’avantage de faire vêler à 22 mois, rapporte le magazine Réussir Lait de juin dernier.

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« La phase 0-6 mois est primordiale », insiste David Plouzin, conseiller spécialisé génisses laitières à la chambre d’agriculture du Maine-et-Loire. À 6 mois, les génisses évaluées pesaient 220 kg, soit 10 kg de plus que les génisses en vêlage 24 mois. À 13 mois, les génisses pesaient 380 kg, alors que les génisses sont habituellement saillies à 15 mois pour un poids de 400 kg. Avant le vêlage, elles font le même poids que les génisses qui vêlent à 24 mois, soit 660 kg.

Les avantages économiques sont nombreux. Les vaches vêlant à 22 mois produisent plus de lait par jour de vie, soit 2 kg de plus. Elles ont aussi une plus grande longévité. De plus, le coût d’une telle vache est de 7% inférieur à une vache vêlant à 24 mois. En comparaison, une vache qui vêle à 33 mois coûte 24% plus cher qu’une vache à 24 mois.

Québec

Au Québec, nous n’avons pas tendance à faire vêler les vaches à 33 mois. Par contre, une moyenne à 24 mois est encore difficile à atteindre chez nombre d’éleveurs. Il est pourtant possible d’améliorer sa gestion d’élevage des génisses pour amener la relève à vêler à moins de 24 mois.

Un article qui paraîtra dans le prochain numéro du Bulletin des agriculteurs vous démontrera comment un vétérinaire d’ici travaille avec les producteurs laitiers pour amener les génisses à vêler plus tôt. C’est à ne pas manquer.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.