« Les zones vertes de ce champ sont semées avec une population de 94 000 plants de maïs/ha. Les zones rouges, elles, à un taux de 79 000 plants/ha. Il faut aller voir pour comprendre ce qui se passe », dit Adam Lebel, agronome, WinField, en consultant l’écran d’une carte de rendement sur son téléphone cellulaire.
Nous sommes en bordure d’un champ de 20 hectares de maïs propriété de la Ferme Dubuc à Saint-Isidore. Cette ferme est une des trente entreprises retenues pour faire partie d’un club d’élite de précision. La première étape a été de semer au printemps dernier des champs de maïs à taux variable.
« Le but est de démontrer la pertinence du semis à taux variable et on va suivre les producteurs jusqu’à la récolte », poursuit Adam Lebel, avant de s’enfoncer dans une mer verte.
Les plants de maïs varient en hauteur même s’ils sont tous au stade V9. Et dans les zones rouges, ils ont moins bonne mine. Mais tous sont bien verts, indiquant qu’ils ne souffrent pas d’un manque d’azote. Le problème peut être lié à une zone de compaction, un drain bouché, un semis trop profond, etc.
« Il y a un peu de compaction et le semis a été fait dans un sol froid, ce qui a provoqué un retard sur la croissance » révèle l’enquête d’Adam Lebel en examinant les racines d’un plant arraché. Cette visite est une des trois que l’agronome va réaliser dans chaque champ. Toute l’information recueillie va servir à l’analyse globale du projet aussi bien qu’aux recommandations individuelles faites aux producteurs.
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Ce projet d’agriculture de précision est parrainé, outre WinField, par six agrocentres du Québec. Le Bulletin en suit pour vous l’évolution et les résultats seront divulgués dans le numéro de mars 2017.