Un produit à base de maïs pouvant servir à préserver les balles de foin est prêt pour des essais au champ. Erica Pensini, ingénieure en environnement à l’Université de Guelph, est à la recherche de volontaires pour tester son produit en conditions réelles.
La zéine est une protéine extraite du maïs. « Elle est commercialisée en poudre auquel on ajoute de l’eau », explique l’ingénieure. « Elle est comestible et décomposable », ajoute-elle. Elle devient solide lorsque combiné à l’acide acétique (vinaigre) ou à des sels minéraux (incluant certains fertilisants). En collaboration avec Alexjandro Marangoni, professeur au département de sciences alimentaires, elle a imaginé plusieurs usages pour les producteurs, dont l’enrobage des balles de foin, le paillis de plastique pour les productions maraîchères, les cellules de semis pour remplacer le peat moss, etc.
« La biosolution Pensini-Marangoni peut être pulvérisée sur le sol, sur les balles de foin ou les amas d’ensilage », dit-elle. Une seconde application d’une solution acide ou à base de sels minéraux crée une réaction chimique et transforme le liquide sous forme solide. Ce nouveau matériel est imperméable et insoluble à l’eau. Il a la texture de la gomme à mâcher. L’exposition à l’air durcit le matériel pour sa forme finale.
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« Mon objectif est d’offrir un produit performant à prix compétitif », poursuit Erica Pensini. Il ne faut pas oublier d’inclure les frais de recyclage du plastique dans la comparaison des coûts. Car le bioplastique à base de zéine peut être haché avec le foin avant de le servir aux animaux et est retourné au champ par le fumier.
Source : Corn+soy+wheat handbook