Le canard est surreprésenté dans les cas d’influenza aviaire au Canada. La professeure adjointe Manon Racicot de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal et épidémiologiste à l’Agence canadienne d’inspection des aliments explique que les experts ne comprennent pas pourquoi. «Et il n’y a pas d’autres pays qui voient ça», dit-elle en entrevue.
Au Québec, Canards du Lac Brome est l’entreprise avicole qui a été la plus touchée par l’épisode actuel d’influenza aviaire. C’est une entreprise complètement intégrée dont tout se fait en réseau, de la reproduction à l’abattage, en passant par l’élevage. «C’est efficace normalement, mais en termes de contrôle des maladies, c’est un défi considérable», explique Manon Racicot.
En plus du Québec, la production de canards de l’Ontario et de l’Alberta est aussi très affectée. Aux États-Unis, il n’y a pas de production de canards de l’ampleur de ce que nous avons au Canada.
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«On apprend sur le virus en temps réel», explique Manon Racicot. L’apparition des signes cliniques chez les canards d’élevage est très différente des autres espèces d’oiseaux d’élevages. Chez le poulet et le dindon, le taux de mortalité est fulgurant. Les oiseaux peuvent tous mourir en trois jours.
Chez le canard, les oiseaux peuvent être porteurs du virus avant de démontrer des signes de maladie. «Les signes cliniques dépendent de l’âge, explique Manon Racicot. Des fois, on ne voit pas de signes cliniques. Des fois, on voit juste une chute de ponte. C’est plus difficile à dépister.»