
*Les semis des plantes fourragères sont au ralenti depuis deux ans dû à l’inventaire sur les fermes. Malgré tout, plusieurs prairies ont été semées ce printemps et l’heure est au suivi de ces implantations.
Ce n’est pas peu dire d’affirmer que la météo a été très différente d’une région à l’autre. Au Témiscamingue, on se croirait dans le désert alors qu’en Estrie, les arrosages ont été difficiles à réaliser avec les épisodes de précipitations fréquents.
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Cette semaine, dans ma tournée du Saguenay Lac-St-Jean, force est de constater que la pluie que nous avons eu dernièrement était grandement attendue. En suivant de nouvelles implantations, l’idée m’est venue de vous parler de la manière de s’y prendre pour analyser la réussite de ces prairies.
Méthode du quadra
Si vous avez un quadra d’un pied carré à votre portée, la méthode est simple. Il suffit de le lancer aléatoirement et de compter le nombre de plants qu’on retrouve. Pour une luzernière pure à l’année du semis, on peut s’attendre à retrouver plus de 25 plants par pied carré. La première année de production, on s’attend à ce qu’il en reste plus de 12. Lorsqu’on utilise un mélange à 80 ou 90% de luzerne, on peut ajuster la population attendue.
Méthode de la pelle
Pas de quadra? Pas de soucis; France Bélanger, du MAPAQ**, propose une méthode avec une pelle. Il s’agit de faire un carré avec la pelle et de compter le nombre de plants. Pour une pelle carré (5 po par 5 po) la densité optimale est de 5 plantules (légumineuses et graminées confondues) pour l’année du semis (minimum 4 plantules).
Pour les régions qui ont souffert de sécheresse, il est possible que les graminées soient moins établies que les légumineuses. Il se pourrait aussi que l’ensemble du champ manque de densité. Actuellement, les plantes abri sont fauchées et les plantes fourragères feront le plein de lumière et d’humidité. Il semble manquer de densité à certains endroits pour l’instant, mais un suivi plus tard en saison déterminera les actions à prendre pour obtenir le plein potentiel des champs.
Si des actions sont à envisager, n’oubliez pas que la luzerne doit avoir un six semaine de croissance pour passer l’hiver et que le contact sol-semence est essentiel pour obtenir une bonne levée.
*Texte réalisé en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères. Les propos exprimés dans le texte relèvent toutefois de l’auteur et n’engagent pas le CQPF.
**Référence : Implantation des prairies? Jamais sans ma pelle! Agri-Réseau | Documents (agrireseau.net)