Le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) et le Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ) lance cette semaine le projet Bovins pour le climat avec des rencontres de producteurs ovins et bovins pour leur expliquer le projet et les inciter à y participer.
« L’objectif, c’est d’aller de l’avant avec les producteurs bovins et ovins pour trouver des stratégies, des bonnes techniques à la ferme, qui vont à la fois réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), mais aussi être rentables pour l’entreprise. L’idée, c’est qu’on veut prendre un peu d’avance avant qu’on se le fasse imposer », explique Élizabeth Lepage, coordonnatrice du projet.
Les fonds proviennent du gouvernement du Québec, dans le cadre du Plan de mise en œuvre 2023-2028 découlant du Plan pour une économie verte 2030. Les Producteurs bovins du Québec (PBQ) et le Centre d’expertise en production ovine du Québec (CEPOQ) sont partenaires du projet.
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2024 à 2027
Dès cet automne, les bilans carbones seront effectués avec le calculateur d’Agriclimat et seront établis pour chacune de 35 fermes bovines et 15 fermes ovines. Chaque producteur travaillera avec le conseiller de son choix. Des actions ayant le plus de potentiel d’amélioration seront ciblées pour chacune des entreprises et des groupes de travail seront formés entre les entreprises ayant des objectifs semblables.
Les conseillers collecteront des données à la ferme qui seront analysées par l’équipe du projet et les chercheurs. Ils cibleront aussi les freins à la mise en place des solutions. « C’est là qu’on va valider s’il va y avoir une réduction des GES après ces stratégies-là et une rentabilité pour le producteur. S’il n’y a pas les deux, ce n’est pas une stratégie qu’on va recommander au gouvernement à la fin », dit Élizabeth Lepage.
Les conseillers seront payés et les producteurs seront dédommagés pour leur temps de rencontre. « L’objectif, c’est de former le plus de conseillers possibles sur les changements climatiques et l’adaptation à ces changements climatiques-là; et de former aussi les producteurs », explique Élizabeth Lepage.
Des formations seront d’ailleurs offertes. Des pratiques seront mises en place chaque année du projet et à la fin des quatre années, un nouveau bilan carbone sera effectué pour vérifier la progression.
Des chercheurs œuvrant dans la lutte aux changements climatiques agiront comme experts pour le projet. Toutefois, Élizabeth Lepage précise qu’il ne s’agit pas d’un projet de recherche.
Urgence climatique
Selon elle, il y a urgence d’agir, car les producteurs sont les premiers à vivre les conséquences des changements climatiques. « Et ce projet-là leur permet d’être accompagnés, de rectifier le tir, d’avoir un petit soutien financier, de pouvoir poser leurs questions, d’être vraiment accompagnés. C’est vraiment l’objectif du projet », ajoute Élizabeth Lepage.
Cette semaine (17 au 19 septembre), il y a trois rencontres Web d’une heure de prévues avec les producteurs : mardi soir avec les producteurs ovins, mercredi soir et jeudi matin avec les producteurs bovins. Les gens intéressés peuvent contacter Élizabeth Lepage au [email protected] ou 418 569-1332. Les inscriptions débutent cette semaine pour une durée de deux semaines. « On a beaucoup d’inscriptions. Ça va au-delà de nos attentes », dit Élizabeth Lepage.
