L’été 2023 a été marqué par des grands systèmes météorologiques qui ont affecté de larges secteurs couvrant des centaines de kilomètres. Le contraste entre le Nord et le Sud de la province a été très marqué. Alors que Nord a eu un été très sec causant même d’impressionnants feux de forêt, le Sud a été marqué par des températures normales mais avec un climat très humide. La pointe de la Gaspésie a même eu près de deux fois la quantité normale de précipitations Il faut toutefois se rappeler qu’au Sud, le printemps, en mai et juin 2023, était très sec.
La responsable simulations et analyses climatiques chez Ouranos, Dominique Paquin, a présenté un bilan de l’été 2023 lors de l’Atelier de formation Adaptation aux changements climatiques et réduction des GES en productions bovine, porcine et fourragère le 27 février 2024 à Drummondville.
Dominique Paquin explique que la variabilité naturelle est normale. La variabilité inter annuelle, c’est-à-dire d’une année à l’autre, est très étudiée pour établir des prédictions concernant le réchauffement climatique. De son côté, la variabilité intra-mensuelle, c’est-à-dire d’une journée à l’autre à l’intérieur d’un mois, l’est très peu.
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Le grand défi dans les analyses de données est d’avoir les données complètes pour les stations météos. Ouranos va jusqu’à utiliser des données provenant de prédictions météorologiques pour compléter ses analyses. Par exemple, Saint-Anicet au Sud-Ouest du Québec pourrait connaître des températures plus élevées de 2,1 à 3,7 degrés de plus en juin, juillet et août à la fin du siècle comparativement à la période 1850-1900, selon un scénario médian. Toutefois, cette température pourrait être plus élevés avec un scénario plus pessimiste. Dans la majorité des données de stations météo du Sud de la province, en 2023, les précipitations étaient en dehors des modèles de prédictions. Cette variation était particulièrement marquée et élevée à Lennoxville.
« Il faut s’attendre que les températures soient plus chaudes, mais il devrait y avoir encore des saisons froides, explique Dominique Paquin. Des gros modèles synoptiques, c’est quelque chose qu’on ne peut pas prédire. » Elle ajoute que la variabilité inter annuelle est importante et le restera. L’atelier a attiré 110 personnes.
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