La fusion de Bunge avec Viterra, soutenue par Glencore, a été conclue, ont confirmé les sociétés mercredi.
« Aujourd’hui est un moment déterminant pour notre entreprise », a déclaré Greg Heckman, PDG de Bunge, dans un communiqué de presse. « Ensemble, nous avons formé une organisation plus forte avec des capacités et une expertise améliorées. »
Bunge et Viterra ont annoncé leur intention de fusionner les deux entreprises en juin 2023. La Chine a donné son approbation à la fusion de 34 milliards de dollars américains à la mi-juin de cette année – le dernier obstacle réglementaire à l’accord.
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Le Canada a approuvé la fusion le 14 janvier à la condition que Bunge se départisse de six élévateurs à grains de l’Ouest canadien, investisse au moins 520 millions de dollars canadiens au Canada d’ici cinq ans et exerce un contrôle strict sur la participation minoritaire de Bunge dans la société céréalière G3.
Préoccupations des agriculteurs canadiens
La fusion, qui crée un géant céréalier au même titre que Cargill et Archer Daniels Midland (ADM), a soulevé des inquiétudes quant aux effets de la consolidation du marché.
L’Agricultural Producers Association of Saskatchewan a commandé une étude à trois universitaires de l’Université de la Saskatchewan, qui a révélé que la fusion pourrait augmenter la base d’exportation de 15 % et les marges d’écrasement de 10 %, ce qui entraînerait une perte annuelle nette de 770 millions de dollars pour les agriculteurs.
Le directeur général de Bunge, Greg Heckman, a répondu à cette étude dans un éditorial, affirmant que les résultats étaient basés sur de fausses hypothèses et des données incomplètes.
Par exemple, une hypothèse fondamentale du modèle universitaire était que l’entreprise fusionnée exploiterait les capacités d’exportation de céréales de G3 et de Viterra comme une seule entreprise, ce qui, selon M. Heckman, est « objectivement faux ».
Le Bureau de la concurrence du Canada a également indiqué que l’entente était « susceptible d’entraîner des effets anticoncurrentiels importants et une perte importante de rivalité entre Viterra et Bunge sur les marchés agricoles au Canada ».
Il a également déterminé que la transaction était susceptible de nuire à la concurrence sur les marchés de l’achat de céréales dans l’Ouest canadien, ainsi que sur celui de la vente d’huile de canola dans l’Est du Canada. Bunge et Viterra ont contesté ces allégations.
Chaînes d’approvisionnement diversifiées
Une fois la fusion terminée, l’entreprise sera en mesure de « connecter les agriculteurs des plus grandes régions de production du monde aux zones où la consommation augmente le plus rapidement », a déclaré Bunge dans le communiqué de presse de mercredi.
La société bénéficiera d’un meilleur équilibre géographique de ses chaînes de valeur, d’un accès à davantage de marchés d’origination et d’un réseau diversifié couvrant toutes les principales cultures, a-t-elle déclaré. La société combinée s’attend également à des flux de trésorerie plus stables et à une amélioration des profils de risque et de crédit des entreprises.
Selon les termes de la fusion, la société suisse Glencore a reçu 32,8 millions d’actions de Bunge, représentant 16,4 % de la société élargie, et environ 900 M$ US en espèces qui feront l’objet d’un ajustement ultérieur en vertu des conditions de la fusion, a déclaré Glencore dans un communiqué.
Source: Geralyn Wichers, Grainews (traduit de l’anglais)
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